L'inconscience des citoyens est visible à travers des comportements négatifs tels que le refus du port du masque protecteur (ou bavette) dans des lieux à haut risque, la concentration dans les mêmes rues commerçantes de la ville et autres espaces à forte affluence tels que les centres commerciaux souvent exigus et en mal d'aération. Rares sont les propriétaires de ces lieux qui imposent la distanciation ou ceux qui proposent aux clients un gel hydroalcoolique. Pour ce transporteur en commun, c'est la providence qui protège le citoyen, sans quoi, la pandémie aurait été plus ravageuse à Souk Ahras. «Même si je m'assure du respect total des mesures de prévention, on n'est jamais sûr si c'est le cas pour les usagers qui font fi desdites mesures et s'adonnent à des comportements favorables à la propagation du virus ; j'ai souvent affaire à des citoyens qui refusent les sièges désignés avec autocollants pour aller s'entasser à 10 sinon à 15 personnes au fond du minibus», a-t-il déploré. Les antennes de l'état civil, les guichets d'Algérie Poste et d'Algérie Télécom submergés quotidiennement par les foules offrent à leur tour des vecteurs de contamination. «Il suffit d'un minimum de suivi et de rigueur de la part des responsables hiérarchiques pour que ces antennes de l'état civil mettent fin à ces chaînes interminables qui trouvent explication dans la nonchalance et le manque de sérieux de la part de quelques préposés qui se perdent entre pauses café, téléphone mobile et discussions inutiles au moment même où les guichets grouillent de gens», a déclaré un ancien cadre de la commune. Il existe, toutefois, des antennes qui font preuve d'une grande maturité et de professionnalisme à l'instar de celle de la cité Ibn Rochd où le rendement est exemplaire et où les mesures anti-Covid sont de rigueur. Avec un pic de contamination jamais atteint auparavant à Souk Ahras soit une moyenne de huit cas/jour, le temps est à la mobilisation et au retour à une vigilance malheureusement disparue à la faveur de l'improvisation et de l'insouciance. A la rue Ibn Badis comme celle des Fidayine, ce sont des ballots de fripes, des étals sans fin et des centaines de gens qui s'entassent dans un enchevêtrement qui donne raison à la réflexion peu ou prou naïve faite par notre premier interlocuteur. Providence pour providence, la présence en surnombre des personnels médical et paramédical à l'hôpital régional est encore perceptible dans quelques services et l'on ne sait trop si l'armée blanche en sortira indemne. Advertisements