Dans cet entretien, le Pr Djamel Eddine Akretche, recteur de l'USTHB, revient sur les conditions de clôture de l'année universitaire 2019/2020 et affirme que l'équipe pédagogique et le personnel de l'université s'apprêtent à accueillir les étudiants et les nouveaux bacheliers pour la nouvelle année 2020/2021 avec deux nouveaux protocoles : sanitaire et pédagogique. Entretien réalisé par Amina Ahres
-La date de la rentrée universitaire 2020/2021 a été reportée plusieurs fois. Celle de mardi prochain sera-t- elle la bonne ? En ce qui nous concerne, je peux vous assurer que la rentrée universitaire est maintenue pour le 15 décembre. Cependant, la question qui reste toujours posée est de savoir si nous allons faire du distanciel ou du présentiel. Nous ne pouvons pas encore savoir si les cours seront faits à distance, en ligne, ou en présentiel. Mais si la deuxième option s'avère être la bonne, nous allons commencer avec les étudiants en 1re année pour qu'ils puissent mieux se familiariser avec l'université, faire connaissance avec leurs enseignants, leur filière et se préparer, ensuite, à l'enseignement à distance. Quant aux autres étudiants, ils ont acquis déjà une expérience avec l'enseignement à distance durant toute l'année et ils savent à quoi s'attendre. Nous allons mettre au point deux protocoles : un sanitaire et un autre pédagogique. Pour le protocole sanitaire, nous sommes en train de revoir nos stock, afin d'assurer la désinfection et la disponibilité du gel hydroalcoolique au sein des facultés de l'université, les bavettes pour les travailleurs et peut-être même pour quelques étudiants qui auront oublié d'en apporter, oublier les appareils pour contrôler la température des étudiants. D'ailleurs, nous avons tenu une réunion de la commission locale de suivi de la Covid-19 pour mieux préparer la rentrée. Quant au protocole pédagogique, nous avons au programme un conseil de direction élargi qui se réunira le 9 décembre (aujourd'hui. NDLR) et regroupera les responsables de l'USTHB pour mettre en place une feuille de route relative au déroulement des cours durant cette nouvelle année universitaire. -Comment s'est faite la clôture de l'année 2019/2020 ? Nous avons clôturé l'année pour tous les niveaux, avec la tenue des rattrapages achevés la semaine dernière. Les étudiants désirant continuer leurs études en master se sont inscrits et nos comités ont déjà donné les listes des personnes retenues. Il ne nous reste que les 20% des demandes de master hors l'USTHB dont le ministère de l'Enseignement supérieur a accordé un prolongement jusqu'au 10 décembre pour compléter leur inscription. -Qu'en est-il du taux de réussite des étudiants cette année ? Nous avons eu de très bons résultats cette année. Je pense que l'arrêté 633 a beaucoup aidé les étudiants, vu que cet arrêté facilite l'avancement des étudiants malgré les dettes et la compensation au niveau du master. Cela n'existait pas auparavant. Nous avons aussi organisé les examens des matières secondaires à distance, dont la plupart étaient des travaux à remettre, ce qui leur a offert un environnement de travail qui les a peut-être mis plus à leur aise. -Que propose l'USTHB en matière de nouveautés aux nouveaux étudiants de cette année ? Dans tous les domaines enseignés à l'USTHB, qui sont au nombre de cinq, les nouveaux étudiants vont entamer d'abord leurs études en tronc commun. Nous avons le domaine des «mathématique et informatique (MI)», à recrutement national et dont la moyenne minimale d'acceptation a été un peu plus élevée par rapport aux années précédentes. Nous avons aussi le domaine des «sciences et technologie (ST)» qui offre plus de débouchés et permet d'accéder à des filières technologiques, comme l'électronique, génie civil, génie des procédés, génie mécanique, génie physique. Cette filière permet à l'étudiant une orientation et des choix très variés en 2e année. Il y a également le domaine des «sciences de la vie (biologie)», dont le tronc commun offre aussi un choix d'orientation assez vaste en 2e année comme la nutrition, la biotechnologie, santé, microbiologie, biochimie, écologie végétale et biologie marine. Le 4e domaine est celui des «sciences de la terre», qui regroupe tout ce qui est géologie et enfin le 5e domaine qui est «géographie et aménagement du territoire (GAT)». Actuellement, nous sommes à 9300 nouveaux bacheliers qui ont été acceptés dans les domaines cités. En matière de nouveautés, l'USTHB va lancer cette année le master en génie mécanique, qui a rapport avec le soudage, et un master en polymère à la faculté de chimie. -Y a-t-il des événements que vous comptez organiser prochainement ? Nous avons organisé, jeudi dernier, une compagne de reboisement. Elle a été lancée à l'ESI et touchera d'ailleurs toutes les universités d'Alger, tout au long de l'année. A l'USTHB, nous avons démarré ce projet le 3 décembre, avec la participation du wali délégué de Dar El Beïda, la direction générale des forêts, quelques responsables de l'université, des enseignants et des étudiants. Nous avons planté 140 arbres dans les facultés de l'université. Quant aux autres événements, nous signerons demain, dans le cadre du programme AFEQ, une convention avec une entreprise qui sera chargée de nous confectionner une plateforme informatique. Nous avons aussi signé des conventions avec Biofarm et Saida, sans oublier la conception d'une application «Yadi» lancée, samedi dernier, par le ministère de la Jeunesse et des Sports, entièrement réalisée par des étudiants de l'USTHB et dédiée aux actions et de volontariat. Advertisements