Certaines localités de la capitale sont dépourvues d'équipements publics devant répondre aux besoins des nouveaux habitants. Dans le but de résorber la crise de logement, des centaines de nouvelles cités ont été réalisées, dans les zones limitrophes des grandes communes. Cependant, ces lieux d'habitation sans âme sont dépourvus de toutes les commodités devant faciliter le quotidien des nouveaux résidents, notamment la prise en charge des jeunes dans le domaine des activités de loisirs éducatifs. Le secteur de la jeunesse et des sports a qui incombe cette tâche s'est illustré par son désengagement total. A Ouled Chebel, une commune située à la limite entre la wilaya d'Alger et celle de Blida, les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Aucun établissement dédié aux activités de loisirs éducatifs n'a été construit dans cette localité, semi-rurale. «Notre localité a été promue commune en 1984. Cependant, elle n'a bénéficié d'aucun projet pour la prise en charge de sa jeunesse dans le domaine des activités de loisirs éducatifs et culturels. Le problème s'est accentué avec le relogement de milliers de familles dans le cadre de l'éradication des bidonvilles et de l'habitat précaire», confie un habitant de la localité. En effet, Ouled Chebel a accueilli plusieurs projets de réalisation de cité dans le cadre des formules, sociale, LPP et AADL. A l'entrée de la ville, une forêt d'immeubles a été érigée comptant près d'un millier de bâtiments. Cependant, aucune infrastructure devant répondre aux attentes, notamment des jeunes, n'a été réalisée, «nous habitons une cité dortoir. Il n'y a ni centre culturel, ni maison de jeunes. La plupart des jeunes de la cité vont dans des structures qui se trouvent dans leurs anciens lieux d'habitation», déplore-t-il. Signalons qu'Ouled Chebel, hormis une petite salle polyvalente, se trouvant au centre de l'ancien village et qui manque d'ailleurs de personnel et de moyens, la localité semble court-circuitée par ce genres de projets, «ce petit établissement qui se trouve au chef-lieu de la commune ne peut à lui seul répondre aux besoins des jeunes de la localité, il faut que les pouvoirs publics construisent d'autres établissements qui, auront le mérite d'offrir aux jeunes un cadre pour la pratique des activités artistiques et culturelles», suggère-t-il. La commune d'Ouled Chebel est une commune à caractère rural. La population n'est donc pas concentrée dans un seul noyau comme c'est le cas dans les agglomérations à forte densité de population, au contraire, la commune présente une particularité éparse et étendue de sa population. «Notre commune compte nombre de quartiers et de lotissements qui s'étendent sur une grande superficie, d'où la nécessité de revoir les plans de développement urbain. Il est impératif de doter ces nouveaux quartiers et lotissements d'établissements pour la prise en charge de la tranche juvénile», fait-on savoir. En attendant que ces vœux se réalisent, les jeunes d'Ouled Chebel, continuent de subir les méfaits de l'oisiveté. «Nous passons la majeure partie de notre temps libre dans les cafés qui se trouvent dans la cités. La réalisation de structures pour la prise en charge des jeunes est une nécessité, et ce dans le but de réduire la délinquance dans les quartiers à forte densité démographique», concluent nos interlocuteurs. Advertisements