Certaines localités de la capitale sont dépourvues de structures de jeunesse, telles que les maisons de jeunes, les centres culturels, ou encore les salles dites polyvalentes. A Ouled Chebel, une commune située à la limite entre les wilayas d'Alger et de Blida, les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Aucun établissement dédié aux activités de loisirs éducatifs n'a été construit dans cette localité semi-rurale, et ce, en dépit des multiples opérations de relogement. «Notre localité a été promue commune en 1984. Cependant, elle n'a bénéficié d'aucun projet pour la prise en charge de sa jeunesse dans le domaine des activités de loisirs éducatifs et culturels», déplorent de jeunes habitants du quartier de la gare. Hormis une petite salle, qui manque d'ailleurs de personnel et de moyens, la localité croule sous une léthargie pénalisante. «Ce petit établissement, qui se trouve au chef-lieu de la commune, ne peut à lui seul répondre aux besoins des jeunes de la localité, il faut que les pouvoirs publics construisent d'autres établissements qui auront le mérite d'offrir aux jeunes un cadre pour la pratique des activités artistiques et culturelles», ajoutent-ils. La localité d'Ouled Chebel est une commune à caractère rural. La population n'est donc pas concentrée dans un seul noyau, comme c'est le cas dans les agglomérations à forte densité démographique, au contraire, elle présente une particularité éparse et étendue de sa population. «Notre commune compte nombre de quartiers et de lotissements, qui s'étendent sur une grande superficie, d'où la nécessité de revoir les plans de développement urbain. Il est impératif de doter ces nouveaux quartiers et lotissements d'établissements pour la prise en charge de la tranche juvénile», suggère-t-on. Quant aux cités nouvellement réalisées, elle manquent cruellement de ce genre d'infrastructures dédiées à la jeunesse. «On a été recasés dans cette cité en 2015. Des parcelles de terrain avaient été réservées pour la réalisation de structures de jeunesse. Mais depuis notre recasement, rien n'a été fait. Les jeunes de la cité continuent à fréquenter leur quartier d'origine, car les parcelles de terrain qui devaient accueillir ce genre de structures sont restées inexploitées. Pour la pratique du sport, nos jeunes se déplacent à Birtouta ou à Alger. Nous lançons un appel aux pouvoirs publics afin qu'ils prennent en charge ce volet, car il est d'une importance capitale», soutiennent-ils. En attendant que ces vœux se réalisent, les jeunes d'Ouled Chebel continuent à subir les méfaits de l'oisiveté. «Nous passons la majeure partie de notre temps libre dans les cafés. Notre commune manque même de cybercafés. Le seul établissement qui offre ce genre de prestations est pourvu d'une connexion de faible débit, qui plus est, s'interrompt souvent», nous affirme-t-on.