Les premières rencontres culturelles sur le théâtre ont été ouvertes samedi matin et se poursuivront jusqu'à jeudi prochain. Les acteurs du théâtre Jean Senac de Marseille, l'association culturelle Si Moh u M'hand (Aïn El Hammam) et le théâtre de la Colline (Beni Yenni). La scène : les deux salles de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Les spectacles ont commencé après une cérémonie d'ouverture à laquelle ont pris part un nombreux public, des responsables locaux (P/APC, P/APW), des comédiens français et algériens, des artistes comme Haroun, Ideflawen et Aït Menguellet, des hommes de théâtre comme Omar Fetmouche. Autant de figures de renom venues aussi rendre hommage à Mohand Ouyahia (de son vrai nom Mohia), à la mémoire duquel ce festival est dédié. Une quinzaine de représentations théâtrales, des expositions, des projections vidéo et un stage de formation encadré par les membres du théâtre Jean Senac au profit de 14 comédiens amateurs locaux sont au programme de cette manifestation artistique. Pour Ould Ali L'hadi, directeur de la maison de la culture, « l'idée d'initier ces rencontres découle essentiellement, de l'ambition de créer un espace original et privilégié dans notre établissement et du coup, établir un partenariat utile et positif avec le théâtre Jean Sénac ». Treize comédiens marseillais feront craquer les planches pour interpréter des pièces comme El Maestro de Aziz Chouki, Tant qu'il y aura du soleil, une adaptation du roman L'Enfer et la folie de Youcef Sebti. Le théâtre Jean Sénac n'est pas uniquement des spectacles, mais aussi de la formation. Hamid Aouameur, le directeur, fondateur de ce théâtre, donne des précisions : « Le contenu du stage que nous organisons est composé de deux volets : l'entraînement à écriture des textes et des scénarios et le côté pratique qui est la conduite des comédiens, l'expression technique et scénique. On pense organiser d'autres rencontres du genre. En tout cas, nous sommes engagés pour ce faire. » Ces rencontres culturelles en hommage à Mohand Ouyahia seront déplacées dans les cités universitaires, au CFPA de Ouaguenoun et de Boukhalfa, mais aussi dans d'autres daïras, a assuré M.Ould Ali. Le poète et chanteur Lounis Aït Menguellet, présent à la cérémonie, nous déclare : « Mohia est immense et s'il y a quelqu'un qui mérite le plus d'hommages, c'est bien lui. Il ne travaillait pas pour avoir du mérite, mais parce qu'il en ressentait le besoin. C'est toute sa grandeur. » Jeudi 14 avril, quelques heures avant de démonter les décors, les stagiaires sont programmés pour présenter un spectacle intitulé De Tizi Ouzou à Marseille. Présage d'un raffermissement des échanges culturels entre les deux régions de la Méditerranée.