La tension sur le lait en sachet persiste malgré les dernières mesures de régulation et de contrôle de la distribution. À Boumerdès, de longues files d'attente des citoyens se forment bien avant la venue des distributeurs. Même le nouveau point de vente de l'Onalait au chef-lieu, les livraisons se font à des heures élastiques. Ailleurs, une nouvelle méthode a fait son apparition. Les camions livrent la nuit. Même avec le confinement à 22h, les distributions se déroulent à 21h30. Les citoyens auront attendu plus d'une heure avant que le camion de livraison n'arrive. Il ne s'agit pas d'horaires fixes. Parfois, c'est le jour dans les environs de 09h30 ou de 14 heures. Selon Mme Ababsa, directrice du commerce, «le phénomène de détournement des sachets de lait continue par des commerçants comme les propriétaires de café ou les fromagers. Nous avons pris en flagrant plusieurs d'entre eux au cours d'opérations de contrôle». Pourtant, la réglementation a durci en direction des contrevenants. Toutefois, il faut reconnaître que les responsables de cafés n'ont pas totalement tort quand ils rétorquent : «Un café est censé servir aussi du lait. Mais où peut-on l'avoir si on ne l'achète pas auprès des vendeurs ? Certains vendeurs pratiquent ouvertement la vente concomitante : pour 8 sachets de lait, vous devez acheter un sachet de lait caillé ou de petit lait et autres dérivés. D'autres vendent le lait à 35 DA le sachet au lieu des 25 DA. En échange, ils vous assurent sa disponibilité. En clair, ils s'approvisionnent à partir de circuits privilégiés. Selon la directrice du commerce.» «La wilaya de Boumerdès reçoit 186 000 litres de lait/j». Mais cela se faisait avant que Coprolait et Mitidja laitage ne ferment leurs portes. Advertisements