La célébration de la première année du deuxième mandat du président de la République a apparemment caractérisé la première journée de la session de l'APW d'Oran, ouverte hier et qui s'est attelée à présenter un bilan global des réalisations entamées ou inscrites pendant le règne de ce dernier. Les dossiers inscrits à l'ordre du jour, dont celui, épineux, relatif à la récupération des terres agricoles ainsi que la préparation de la saison estivale, ont laissé place au long discours du P/APW et à l'intervention de cinq commissions de wilaya qui ont, chacune, présenté un bilan détaillé des réalisations et des perspectives à venir. Fait non habituel, cette assemblée a également intéressé un nombre impressionnant d'invités, dont des députés, des représentants de partis locaux des partis de la coalition gouvernementale ainsi que plusieurs membres de la société civile, y compris les animateurs des anciens comités de soutien. Le directeur du secteur aménagement du territoire (DPAT) annonce la couleur en communiquant d'emblée le montant cumulé des investissements qui ont atteint 145,53 milliards de DA pour 773 opérations. Dans le document administratif rendant compte des détails de ces investissements incluant les grands projets non encore entièrement réceptionnés (le Sheraton, l'établissement hospitalier universitaire, etc.), la période de ce cumul n'a pas été indiquée, mais le DPAT, en aparté, situe celle-ci entre 1999 et 2004, soit la période couverte par l'élection de Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat. La wilaya d'Oran a bénéficié d'une enveloppe de 10,845 milliards de DA et 181 nouvelles opérations ont été inscrites. Le bilan présenté était non seulement complet, touchant tous les secteurs d'activités (agriculture, forêts, hydraulique, pêche, etc.), mais aussi extrêmement détaillé, tenant compte, par exemple, du nombre de souliers distribués dans le cadre de la solidarité nationale au profit des écoliers. Aussi, comme pour signifier que les efforts de développement se poursuivent, les nouveaux projets de 2005 ont également étés présentés. Il s'agit principalement de la station d'épuration du groupement urbain d'Oran (5 milliards de DA), de deux réservoirs de 50 000 m3 chacun (1,2 milliard de DA), de la nouvelle piste de l'aéroport d'Es Sénia (2,5 milliards de DA), de 6 000 places pédagogiques suivies de 1 000 nouveaux lits (1,5 milliard de DA) et enfin la rénovation du palais de la culture (1,15 milliard de DA). La commission de wilaya chargée de l'éradication des bidonvilles (cette terminologie inclut l'habitat précaire) a recensé 8 800 ménages répartis sur l'ensemble du territoire, notamment à Es Sénia (50%) et Oran (25%). Des projets à profusion Des projets pilotes de construction de logements décents sont entamés presque dans toutes les daïras, y compris Arzew (douar Gourine) et Bethioua (Ararsa). Celui d'El Kerma, la localité qui a vécu des moments de tension et des émeutes, est concerné par la réalisation de 250 logements (le coût de l'unité est estimé entre 900 000 DA et 1, 1 million de DA). Les bénéficiaires sont appelés à participer à hauteur de 200 000 DA. La commission de l'aménagement urbain a présenté de son côté la projection de ce que va être le futur visage du groupement urbain d'Oran, avec un ensemble de projets axés essentiellement sur l'embellissement des voies pénétrantes, des ronds-points, des boulevards comme le troisième périphérique ainsi que des terrains de sports pluridisciplinaires de proximité, etc. Des stèles (Zabana et l'Emir Abdelkader) seront érigées et des espaces verts seront aménagés à proximité de plusieurs cités. Le directeur de l'urbanisme a également évoqué le nouveau centre urbain dénommé El Bahia et dont la conception tient d'abord compte des aménagements extérieurs (les grands axes) avant les équipements. Fait nouveau, les grandes entreprises, comme Sonatrach, Sonelgaz, Hyproc et même une firme automobile internationale, sont parties prenantes de ce genre d'aménagements. Un espace réservé aux Showroom et aux centres commerciaux a été prévu par l'agence foncière, selon une étude de l'URBOR. Une dizaine de marques automobiles seront représentées à l'entrée sud de la ville. Hormis les marques habituelles, ces espaces d'exposition commerciale concernent également des marques moins connues, comme la russe Maz Kamaz ou la britannique Jaguar. Le seul point noir a trait au CALPI en apprenant que seuls 12% des 647 projets inscrits ont finalement vu le jour, mais la date d'inscription se situe entre 1994 et la fin de la décennie.