L'interruption de l'alimentation en eau potable ou la diminution de la pression dans différentes cités de la commune de Didouche Mourad devient un véritable casse-tête pour les habitants de cette ville. Ces derniers affirment que la suspension devient une coutume et à chaque fois ils se retrouvent sans eau potable pendant des jours. Une situation qui les pousse à chercher un approvisionnement en eau auprès d'autres quartiers voisins ou l'achat des citernes du privé, ce qui leur revient cher. Il s'agit cette fois-ci de la cité 160 Logements CNEP à Oued Lahdjar où des foyers sont restés sans eau durant une semaine. «Le débit d'eau est tellement faible même au niveau des appartements du rez-de-chaussée qu'il n'arrive même pas au cinquième étage. C'est une situation difficile que nous avons vécue durant la semaine dernière et qui persiste encore. Nous ne pouvons pas faire de ménage ni laver le linge et nous nous contentons du strict minimum pour gérer l'eau qu'on a, car il est difficile de remplir nos réservoirs. Malgré nos multiples réclamations auprès des services de la Seaco, on n'arrive pas à avoir une explication à ce problème qui devient récurrent», a déclaré un habitant de la cité 1600 Logements Cnep à Oued Lahdjar. «Ce problème se pose uniquement pour les habitants des immeubles, car les autres quartiers autour de nous sont alimentés en eau quotidiennement et à une bonne pression», poursuit-il. En colère, les habitants concernés ont affirmé qu'ils vivent un véritable calvaire sur tous les plans, particulièrement en matière d'hygiène, en cette conjoncture sanitaire délicate, en l'absence d'eau. En réponse aux réclamations des habitants, la cellule de communication de la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco) explique que ce problème est lié à la qualité de l'eau desservie pour cette région. «La commune de Didouche Mourad est alimentée par les eaux de Hamma Bouziane. Comme vous le savez, l'eau est pleine de carbonate de calcium, ce qui provoque un bouchage récurrent des conduites. À chaque réclamation, les éléments de la Seaco se déplacent sur les lieux pour régler le problème le plus vite possible», a déclaré la même source. Et de faire comprendre que le problème se posera toujours tant qu'il n'y aura pas une station de décarbonatation d'eau. Ce projet de station était prévu pour les années précédentes, mais il n'a pas été concrétisé à ce jour. Selon la même source, les services de la Seaco reçoivent parfois plus de 5 réclamations par semaine sur ce problème. Concernant le problème de la cité 160 Logements Cnep à Oued Lahdjar, notre interlocuteur affirme que le bouchon a été signalé au niveau de la cité 300 Logements, où les habitants n'avaient pas d'eau, ce qui a provoqué une chute du débit pour les autres cités alimentées à partir de la même conduite. Il ajoutera qu'une équipe a été dépêchée sur les lieux pour intervenir et déboucher la conduite. Advertisements