De surcroît, la conjoncture politique et les circonstances du déroulement des élections législatives caractérisées par un nombre impressionnant et imprévu de candidats, plusieurs dépassements ont été enregistrés depuis le lancement de la campagne, il y a deux semaines. Une campagne qui a divisé la population entre des citoyens pour les élections et d'autres qui leur ont manifesté un désintéressement. Ces derniers ont même qualifié cet événement d'anarchique, où plusieurs partis et candidats libres n'ont pas respecté les normes qui régissent cette phase préélectorale. Plus précisément, certains candidats ont «clochardisé» les espaces publics en collant leurs affiches partout, particulièrement dans les communes. Ils ont voulu occuper tous les espaces vides sur les murs voire même sur les poteaux électriques. On cite pour l'exemple le cas d'un parti islamiste qui a occupé tout un panneau dans la commune de Hamma Bouziane, en affichant même dans les cases des autres concurrents. Cette «clochardisation» des endroits publics a été observée également dans les extensions urbaines, à l'instar de Massinissa, Edarrih, l'UV 20 et l'UV 21 à Ali Mendjeli. D'autres ont attendu la deuxième semaine pour commencer à être visibles sur des espaces publicitaires vides depuis une dizaine de jours. Mais le plus grave dans cette campagne est le non-respect du protocole sanitaire lors des meetings. Certains organisateurs n'ont respecté aucune norme de distanciation, et pour remplir les salles ils ont fait recours au «ramassage» toutes les catégories d'âges de citoyens, d'enfants, adolescents voire même de personnes âgées. Pourtant, les vieux sont considérés comme la catégorie la plus vulnérable à ne pas exposer à tout risque de contamination, durant cette période de pandémie, où on parle de propagation de variants du covid-19. Parmi ces partis, notons à titre d'exemple le FLN, où le nombre de personnes âgées rassemblées dans un meeting était assez considérable. L'image à l'intérieur des salles est l'une des plus effrayantes, où certains endroits n'étaient pas aérés et il a été observé que plusieurs gens ne portaient pas le masque. Imposer le respect du protocole sanitaire devient une tâche très difficile. Mais dans tout ce chamboulement, quel rôle joue la délégation de Constantine de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ? Selon Abdelali Larguet chargé de communication de l'ANIE, le nombre des dépassements se compte sur le bout des doigts. «Nous avons imposé un protocole sanitaire très strict, malgré cela il y a eu certes certains dépassements, mais ils ne sont pas si graves. Je dirai plutôt des dépassements légers et qu'on peut corriger, liés au non-respect du barème réglementaire», a-t-il déclaré. Et de confirmer que l'ANIE a pris les mesures nécessaires à l'encontre de certains partis n'ayant pas respecté le protocole sanitaire, en l'absence de l'aération des salles avec la présence des personnes âgées. Mais quel genre de mesures ? «Ces mesures se prennent par étape, dont la première nécessite d'informer d'abord notre hiérarchie et appeler à l'ordre les candidats», a-t-il souligné. Notre interlocuteur n'a pas manqué aussi de mettre sous la lumière la particularité de cette campagne, caractérisée par la prolifération inédite des candidats. Au début, selon ses dires, 110 listes avaient exprimé leur volonté de participer aux élections. Sur ce nombre, l'on n'a retenu que 52 listes pour 11 sièges, dont 50% ne sont que des jeunes. «Nous avons également mis à la disposition des candidats 53 salles pour les meetings. Je souligne également que la wilaya a enregistré 607 877 électeurs ; et a préparé 1512 bureaux de vote répartis sur 12 communes», a conclu M. Larguet. Advertisements