L'artiste comédien et metteur en scène, Hacene Assous, est décédé dans la nuit du vendredi au samedi, à l'hôpital de Sidi Bel Abbès, à l'âge de 72 ans, des suites de la COVID-19. Evacué vendredi dans l'après-midi vers l'unité COVID de l'hôpital Dahmani Slimane, l'ancien directeur du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès (TRSBA) a rendu l'âme samedi à l'aube, apprend-on auprès de ses proches. La disparition de Hacene Assous, un passionné du 4e art et homme de grande valeur morale et humaine a immensément attristé les artistes et hommes de culture de la ville de la Mekerra. Avec lui, le théâtre régional de Sidi Bel Abbès a connu une intense activité et a vu éclore de très nombreux talents artistiques. La passion pour la culture et le théâtre, il l'avait chevillée au corps, lui dont l'histoire personnelle a épousé celle de la troupe de Kateb Yacine. Fondateur de la coopérative Lamalif, aux côtés de son épouse Fadila Assous, Hacene avait essentiellement fait carrière dans le théâtre d'Etat. En mars dernier, il est revenu sur son expérience dans le théâtre dans un long entretien accordé au site d'information Algérie H24. Il a, dans cet entretien, évoqué notamment la création par Abdelkader Alloula de la coopérative du 1 Mai à Oran, en 1988, laquelle a encouragé le groupe de Sidi Bel Abbes de prendre l'initiative de créer la coopérative Lamalif. « A l'époque, les gens étaient contre la création de coopératives alors que ce système est universel. En Italie et au Canada, il y a des festivals qui sont organisés par des coopératives. Des artistes algériens étaient hostiles prétextant que les coopératives étaient contre le secteur public alors que c'était faux. Il s'agit seulement d'espaces de liberté où nous pouvions monter des spectacles sur lesquels nous avions la maîtrise», a-t-il confié au site Algérie H24. Il y'a quelques semaines, Hacene Assous nous confiait qu'il voulait relancer la coopérative théâtrale et renouer avec les tréteaux car il considérait que son statut de retraité ne devait pas l'empêcher de faire profiter les jeunes artistes de son expérience. Il avait encore beaucoup de projets en tête et la volonté de perpétuer la pratique théâtrale dans une ville qu'il chérissait tant et où il gagna le respect et l'amour de tant de personnes. Repose en paix l'artiste. M. Abdelkrim Advertisements