L'institut Cervantès organise, depuis jeudi dernier, un festival espagnol à Oran ponctué, côté spectacles, de concerts de piano du duo Julia Diaz Yanès - Ignacio Saldaña et un second En dos palabras d'Armando Orbon et Isaac Turienzo, un récital de chansons espagnoles et latino-américaines et enfin un spectacle intitulé Todos los gatos son grises (tous les chats sont gris) du groupe Arrieritos. Côté activités culturelles, l'institut Cervantès a programmé un cycle de tables rondes « Cervantès à Oran » , une exposition d'affiches cinématographiques de Don Quichotte et enfin un cycle de projections de films espagnols en VHS, notamment El Periodo Mexicano de Buñuel. Le directeur de l'institut Cervantès à Alger, Eduardo Calvo Garcia, nous confiera lors d'un point de presse organisé, dans la matinée de jeudi, à l'institut Cervantès, antenne d'Oran : « La tenue de ce festival à Oran est pour nous une option stratégique. Oran abrite une partie de la culture espagnole. Elle est, d'une certaine façon, une ville espagnole à tel point que je ne me sens jamais dépaysé à Oran. » C'est dans ce cadre, dira-t-il, que nous avons décidé de redynamiser, de consolider et de développer les activités de l'antenne d'Oran. Ensuite, Eduardo Calvo Garcia s'étalera longuement sur les objectifs et les projets de l'institut Cervantès à Oran mais aussi à Sidi Bel Abbès, Mascara, Mostaganem et Tlemcen, notamment en ce qui concerne les activités d'enseignement et de vulgarisation de la langue espagnole à propos de laquelle il dira : « Notre langue est notre seule richesse. C'est notre pétrole à nous. » Abordant le volet du coût de la formation au sein de l'institut Cervantès, Eduardo Calvo Garcia dira : « Comparativement aux autres pays de l'Afrique du Nord, celui pratiqué en Algérie reste, malgré tout, le plus bas. Il est vrai, compte tenu du pouvoir d'achat de l'Algérien moyen, qu'il reste un luxe, mais l'institut aussi doit être rentable. » Toujours dans le même contexte, notre interlocuteur abordera la barrière de la langue française qui fait que les activités de l'institut Cervantès restent limitées car, dira-t-il, « l'Algérie est avant tout un pays francophone. » Concernant le volet coopération entre l'Algérie et l'Espagne, notamment en ce qui concerne le volet formation, le directeur de l'institut Cervantès dira : « De nombreuses bourses de formation en Espagne ne trouvent pas preneur par manque de postulants, notamment dans le secteur de l'audiovisuel et de la communication. » Et Eduardo Calvo Garcia de conclure : « Le festival espagnol à Oran n'est qu'une première initiative qui verra d'autres dans les prochains mois, car, pour nous, El Bahia est une partie de notre cœur. » (*) L'Espagne est la meilleure