La clôture des premières rencontres culturelles s'est déroulée jeudi après-midi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Durant une semaine, des spectacles artistiques ont été donnés par le théâtre Jean Sénac de Marseille et des troupes théâtrales locales, à la grande joie du public qui a renoué avec l'action culturelle. La cérémonie de clôture a drainé un public nombreux, des artistes, des universitaires et des hommes de culture. L'hommage rendu à la mémoire de Mohia a été à la hauteur du génie créateur du dramaturge. Les spectacles présentés par les stagiaires locaux (encadrés par les éléments du théâtre Jean Sénac) et les ateliers artistiques de la maison de la culture ont succédé à des moments d'émotion pendant la remise des prix aux comédiens marseillais. Ces derniers quitteront le pays avec des souvenirs d'un public chaleureux, ont-ils reconnu, mais aussi avec l'impression du devoir pédagogique accompli. Hamid Aouameur, directeur du théâtre Jean Sénac, tire les enseignements de son séjour à Tizi Ouzou : « C'est très positif ce que nous avons fait. Et, l'agréable surprise, c'est ce public jeune qui a été au rendez-vous. Cette jeunesse magique a pris la parole, et nous en sommes très heureux. Les deuxièmes rencontres font partie de notre réflexion, mais nous espérons recevoir bientôt Tizi Ouzou à Marseille. » La troupe Jean Sénac, composée de 13 éléments dont la moitié c'est des filles, a été fortement applaudie quand elle est montée sur scène pour recevoir des cadeaux. Expression d'une sincère reconnaissance que les contacts entre la ville phocéenne et la capitale du Djurdjura ont consolidée. Le directeur de la maison de la culture, Ould Ali Lhadi, a relevé que « les ponts de l'amitié et de la fraternité sont jetés entre Tizi Ouzou et Marseille, fruit d'un travail et des efforts soutenus et d'une synergie de multiples volontés ayant abouti à la concrétisation de ce chantier ». L'un des organisateurs de ces rencontres, Mohamed Kemmar, du Théâtre de la colline, ne cache pas sa satisfaction. « C'est un pari réussi, car il est difficile de faire des choses dans notre pays qui se remet progressivement de la décennie dramatique. Nous avons alors essayé de redonner vie à la culture, à l'art et surtout redonner la parole aux gens. Espérons qu'il y aura un prolongement à ces rencontres. » Les Marseillais quittent aujourd'hui Tizi Ouzou après avoir fouetté l'activité artistique. Le théâtre a rayonné sur Tizi Ouzou une semaine durant. Mais le plus dur, c'est de maintenir ces rayonnements.