Environnement et citoyenneté » est le thème retenu pour un échange interassociatif du bassin méditerranéen et dont le projet de faisabilité sera débattu à Oran. Cette initiative prise dans le cadre du programme d'échanges Euromed-jeunesse, et devant concerner les jeunes de 15 à 21 ans a été motivée par l'idée selon laquelle les pays du Sud sont souvent invités à ce genre de rencontres, mais très rarement les « accueillants ». Cette remarque faite par l'association organisatrice El Moustaqbal concerne en premier l'Algérie, un pays qui encourage désormais les partenariats dans tous les domaines. Ainsi, les participants de 5 pays des deux rives de la Méditerranée : la Tunisie, la Jordanie, l'Espagne, la France et l'Italie devaient prendre part à cette rencontre prévue entre le 16 et le 19 avril. Présidée par le directeur de la jeunesse et des sports, la cérémonie d'ouverture officielle s'est déroulée samedi après-midi au complexe les Pins d'Or en présence de quelques associations locales, de l'Entreprise de gestion et du tourisme de l'Ouest ainsi que des représentants de l'autorité locale dont le chef de daïra de Aïn El Turck, sur la corniche oranaise. Durant cette première journée, les participants se contenteront de visiter les stands des uns et des autres en attendant que démarrent des travaux des ateliers. Tandis les participants locaux vont se familiariser avec l'élaboration commune d'un projet interassociatif, les étrangers, eux, vont découvrir la ville et ses alentours par le biais de visites guidées qui les mèneront à la forêt de la Vierge à Misserghine, à la forêt de Msila, à la Sebkha d'Oran, etc. Couvrant déjà plusieurs régions de France, Les Petits débrouillards est une association qui ambitionne la diffusion de la culture scientifique chez les enfants. Cette idée originaire du Québec a trouvé un écho favorable dans plusieurs régions de France. « Un club de ce réseau existe déjà en Algérie, plus exactement à Tizi Ouzou », précise Alexandre, président de la région Paca (Alpes-Côte d'Azur), venu avec la délégation française. Pour celui-ci, « les échanges déjà existant via Internet sont insuffisants, d'où l'intérêt des rencontres directes et cela malgré les difficultés liées à la circulation des personnes dans cet espace commun qu'est, ironise-t-il, cette mare Méditerranée ». Mazouz Baroudi de l'association El Moustaqbal rêve de concrétiser un projet vieux de 5 ans et qui consiste à aménager la forêt de la Vierge pour en faire un lieu de villégiature et de loisirs familiaux. Son organisation participe à ce rendez-vous, notamment pour profiter des échanges d'expériences. Si le projet proposé Environnement et citoyenneté aboutit (il sera organisé de manière concrète dans l'un des pays participants), son association aura créé un précédent à l'échelle locale. Imad, représentant de Jordan Youth Exchange Group, affirme que plus d'une douzaine de projets communs entre l'Algérie et la Jordanie ont déjà été initiés par le groupe qu'il est venu représenter. De l'Italie, Alessandra Bianca est représentante de l'ARS Projetti ( environnement, ressources et développement), un bureau d'études spécialisé dans « la culture, l'environnement et le renforcement institutionnel. » Cette société qui promet, dit-elle, la culture des droits de l'homme milite aussi pour un enseignement de l'histoire qui favorise le rapprochement des pays de la Méditerranée en mettant en avant la culture de la paix. « Le développement des relations pacifiques passe par l'enseignement d'une histoire compréhensible par tous et qui met en avant les aspects partagés plutôt que sur les différences », explique-t-elle. L'ARS Projetti concrétise, à la demande des pays, les projets financés par la Banque mondiale ou la Commission européenne.