Plusieurs cadres de la Santé originaires de sept wilayas de l'Ouest, des P/APC et des responsables de bureaux d'hygiène communaux ont assisté à un séminaire régional de 3 jours (du 12 au 14 avril), qui a été encadré par des spécialistes du ministère de la Santé à l'école paramédicale de Tiaret. Un séminaire destiné à la formation de ceux appelés sur le terrain à appliquer les recommandations prescrites en matière de lutte contre la leishmaniose sous toutes ses formes (virale ou cutanée). Une pathologie qui connaît une décrue considérable, du moins dans les zones considérées comme des foyers potentiels, dira, en clôture de ces journées, Messikh Salah, DSPRH à l'échelle nationale. 14 500 cas avaient été déclarés en 2004, croit-on savoir, après avoir été 19 500 en 2003 ; les régions de Batna, M'sila et Biskra étant considérées comme les trois grands foyers avec des pics pour M'sila avec près de 8 000 cas. Au-delà des considérations liées aux facteurs et aux différents traitements de cette pathologie, les conférenciers semblaient plus préoccupés par la problématique du financement de ces opérations, comme à Tiaret. Bien que la leishmaniose reste une préoccupation en matière de santé humaine, d'autres priorités s'imposent et posent donc le problème de la budgétisation, d'où l'idée émise d'impliquer d'autres partenaires comme, par exemple, les services agricoles. Des choix stratégiques pas faciles à entreprendre et qui se répercutent négativement sur le succès des opérations d'éradication. Globalement, les spécialistes se sont accordés à dire que, même s'il y a évolution favorable, il ne faudrait pas surtout dormir sur ses lauriers, et les exemples de Tizi Ouzou et M'sila sont là pour le démontrer. Dans ces régions, la leishmaniose a été presque éradiquée mais, faute de suivi, de nouveaux foyers se sont déclarés. En tout état de cause, les représentants de Tiaret, Saïda, Laghouat, Naâma, El Bayadh, Djelfa et Ghardaïa sont repartis avec une idée bien fixe : « Appliquer sérieusement les recommandations de ce séminaire à même de garantir le succès de l'opération. » Avec 11 communes touchées par cette pathologie, la wilaya de Tiaret a été prise, dit-on, comme modèle, car la décrue a été sensiblement remarquée, bien qu'ici et là de nouveaux foyers risquent toujours d'apparaître, comme celui de Feidja.