Abdelkader Zerrar est malade. A l'instar de nombreuses autres figures emblématiques du football algérien, il souffre dans l'indifférence et l'oubli. L'association Ouled El Houma, qui lutte contre l'oubli et l'indifférence, lui a rendu visite et s'est enquis de son état de santé. Abdelkader Zerrar a eu un parcours exemplaire de joueur et d'entraîneur. Il l'a entamé dans les années 1950, avant de se rendre en Tunisie, où il a porté les couleurs de Hammam Lif de Tunis et fut membre de l'équipe de l'ALN. Au lendemain de l'indépendance, il a rejoint le grand CRB dans les années 1960-1970. Comme entraîneur, il a remporté, avec le RC Kouba, le titre de champion d'Algérie en 1981. Ensuite, il a dirigé le CRB et bien d'autres clubs algériens. En quittant le domicile d'Abdelkader Zerrar, le président de l'association Ouled El Houma, Abderrahmane Bergui, n'a pu s'empêcher de remarquer : « L'ingratitude est devenue légion dans le milieu sportif. Il est souhaitable, par exemple, que le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien songent à faire quelque chose au profit de ces grandes figures du sport algérien qui souffrent dans l'indifférence générale. Combien coûte une prise en charge des grandes figures qui ont représenté dignement le sport algérien pour leur permettre de terminer leurs derniers jours dans la dignité », conclut l'ancien arbitre international.