Aujourd'hui, lundi 25 avril 2005, devrait être officiellement installé, au siège de l'Agence nationale de promotion des exportations (ANPE), le Comité national du codex alimentarius (CNCA). Présidée par le ministre du Commerce, la réunion est appelée à regrouper l'ensemble des responsables des structures décentralisées du département de Boukrouh ainsi que les inspecteurs chargés du contrôle aux frontières, les représentants des Chambres de commerce et d'industrie, ceux des Douanes, des associations de protection du consommateur ainsi que plusieurs des responsables dépêchés par les institutions concernées. Créé par décret exécutif n°05-67 du 30 janvier 2005, le CNCA regroupe des cadres, des techniciens et des scientifiques des ministères des Affaires étrangères, de l'Industrie, de la Santé, de l'Environnement, de la Pêche et des Ressources halieutiques, des Finances, de la Recherche scientifique, des PME/PMI, des Ressources en eau et des représentants à l'échelle nationale des associations de protection du consommateur. Référence La démarche du CNCA s'inscrit en droite ligne des perspectives que pourrait offrir l'adhésion de notre pays à l'OMC. Elle devrait également permettre une meilleure maîtrise de la lutte contre la contrefaçon, principalement sur le marché des produits alimentaires. La création du CNCA a pour corollaire la mise à niveau et l'harmonisation des normes de sécurité alimentaire. Ainsi, en créant son comité national, l'Algérie démontre sa volonté de s'inscrire sur la liste des 169 membres de la Commission du codex alimentarius (CCA), une structure créée par l'OMS et par l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Rappelons que 44 pays du continent africain ont adhéré à la convention élaborée par la CCA au sein de laquelle ils sont représentés pas le Cameroun. Les pays adhérents de la partie nord de l'Afrique sont représentés au sein de cette institution par le Maroc. La CCA s'est fixé comme principale mission la protection de la santé du consommateur contre les produits alimentaires qui ne répondent pas aux normes universelles ou contrefaits. A travers des dispositions rigoureuses que tout pays adhérent doit scrupuleusement appliquer, la CCA s'assure et assure la loyauté des pratiques commerciales contre tout recours à la contrefaçon. « Le codex est utilisé dans différentes législations nationales de nombreux pays en développement n'ayant pas les moyens d'élaborer leur propre réglementation. Le codex est également utilisé comme point de référence dans les conflits et différends commerciaux internationaux. En créant son comité national, notre pays est appelé à mettre à niveau ses normes de sécurité alimentaire pour s'aligner sur celles universelles et exclusivement reconnues par l'OMC, car nos normes sont désuètes », précise M. A. Aït Abderahmane, directeur régional du commerce de Annaba. Sécurité alimentaire Sa déclaration est reprise par Mlle Nassima Tarfaya, ingénieur d'Etat en génie chimique de formation et chargée d'études à la direction régionale du commerce. Rappelons que depuis la signature des accords de Marrakech en 1994, les normes du codex alimentarius sont devenues la principale référence internationale pour l'OMC en matière de sécurité alimentaire. Mlle Tarfaya a estimé que « l'accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et celui sur les obstacles techniques au commerce (accord OTC ou TBT) utilisent les normes du codex comme référence ». La rigueur des dispositions de la CCA est prouvée par, outre les 237 normes pour les aliments contenues dans le codex, les 41 codes d'usage, 3274 limites maximales de résidus de pesticides, 289 limites maximales de résidus de médicaments vétérinaires, 25 lignes directrices pour les contaminants et 1005 additifs alimentaires. « Toutes ces normes ont été définies et fixées pour mettre le consommateur à l'abri des dangers pouvant découler des produits contrefaits », a précisé notre interlocutrice.