L'agence CNAS de Boghni suscite le courroux de plus en plus de citoyens. « Nous sommes installés sur une superficie restreinte 64 m2 et on ne peut répondre à l'affluence quotidienne des assurés », a dit le responsable de l'agence à la question relative au manque d'organisation décrié par les citoyens. Pour ces derniers, « l'agence CNAS de Boghni est le seul service où l'on éprouve du mal à se faire rembourser ». Les files d'attente commencent très tôt le matin. C'est vers 5h que les premiers assurés sociaux se présentent devant l'entrée de l'agence. L'exiguïté des locaux est pour beaucoup dans les mauvaises prestations. « On compte entre 19 000 et 20 000 assurés. Boghni est une localité commerciale attirant beaucoup de gens qui viennent même hors de la daïra. Chaque jour, on enregistre 150 à 180 assurés qui sont remboursés par l'agence », nous a fait savoir notre interlocuteur. Et d'ajouter : « Avec ce bureau où toutes les archives sont amoncelées de manière anarchique et l'état de délabrement qui commence à apparaître sur les murs et le plafond, on nous réclame le paiement de redevances de loyer qui sont de l'ordre de 60 millions de centimes pour une période de 3 ans. Nous avons sollicité l'APC depuis longtemps pour nous dégager un local adéquat à même de répondre à l'affluence des gens. » L'octroi d'un siège au niveau des locaux OPGI sis au lieudit Tirmitine est normalement entériné. Selon les dires du responsable de l'agence, le nouveau siège ouvrira ses portes vers juillet-août ou au plus tard vers la fin de l'année en cours. Le chef d'agence a tenu à justifier la situation encombrante actuelle par le manque de personnel, en relation avec l'état du local. Avec l'ouverture du nouveau siège, il y aura ouverture de nouveaux guichets et un renforcement du personnel pour mieux prendre en charge les citoyens. Interpellé sur les passe-droits signalés çà et là par les citoyens, le chef de l'agence a avancé l'argument du grand nombre de correspondants sociaux qui viennent déposer des dossiers sans faire la chaîne. Par ailleurs, il a soulevé le cas des malades chroniques, qui bénéficient de soins gratuits. « On compte 800 détenteurs de cartes, sans parler de démunis non assurés qui sont au nombre de 300. Toutes ces conditions inadéquates se répercutent sur le climat de travail et la qualité des prestations ».