Le troisième séminaire de recyclage des laborantins des laboratoires d'hygiène des wilayas du centre du pays se tient à Tipaza du 23 avril, au 28 avril. En dépit de certaines entraves inhérentes à son organisation, la direction de la prévention du ministère de la Santé, en collaboration avec l'Institut Pasteur et la direction de la santé et de la population de la wilaya de Tipaza, a pu réunir les laborantins des laboratoires d'hygiène de 14 wilayas du Centre, pour dispenser les techniciens du secteur de la santé des nouvelles méthodes d'analyse sur la qualité des eaux de baignade, l'eau de boisson et les aliments. Les spécialistes de l'Institut Pasteur d'Algérie et le docteur Ouahdi, sous-directeur de la prévention au ministère de la Santé, se sont chargés d'animer les conférences et diriger les débats et prélèvements effectués sur les sites. Le programme de cette rencontre régionale s'articule autour des exposés ayant pour thèmes : « Situation épidémiologique nationale des MTH et des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) », « Analyse bactériologique des eaux de consommation courante et des eaux de mer », « Analyse bactériologique des aliments », « Traitement du logiciel Epi-info 6 du contrôle bactériologique des eaux de baignade » « Etude bactériologique des micro-organismes ». Le milieu urbain, en raison de plusieurs facteurs, est devenu un foyer potentiel de MTH. En dépit de la diminution très importante de ces maladies, il n'en demeure pas moins que les populations sont toujours victimes de la fièvre typhoïde, notamment au niveau de certains quartiers populaires à très forte densité. Alors que la norme internationale est de deux cas de typhoïde sur 100 000 habitants, l'Algérie est bien loin de ce seuil. La rurbanisation de la ville, le développement alarmant des constructions illicites, la pénurie de certains matériaux nobles tels que la fonte, l'absence de contrôles dans la réalisation des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable, autant de points soulevés lors des débats en l'absence des représentants des secteurs du commerce, de l'environnement et des collectivités locales. Un cas de typhoïde coûte aujourd'hui 150 000 DA, cela a été vérifié lors de l'épidémie qui s'est déclarée dans un quartier à Batna. Les MTH apparaissent à la saison des pluies. Néanmoins, avec les dernières mesures prises par l'Etat en matière de législation et de création de certaines institutions, ce fléau peut disparaître. L'avenir passera inéluctablement par la sensibilisation positive des citoyens et par une prise de conscience des responsables locaux. En plus des exposés, les séminaristes sont appelés à participer aux nombreux travaux pratiques qui se déroulent dans les différents sites et dans le laboratoire d'analyse d'hygiène de Nador, qui relève du secteur sanitaire de Tipaza. A rappeler que la wilaya de Tipaza, compte tenu de ses expériences, constitue aux yeux du représentant du ministère de la Santé, le docteur Ouahdi, un pôle de formation et de recyclage. D'ailleurs, il compte proposer la relance des séminaires sur l'eau à Tipaza, une manifestation qui a été purement gelée durant les cinq dernières années. Pourtant, grâce à ces rencontres, les cas de MTH ont chuté dans la wilaya de Tipaza. La vigilance doit être perpétuelle.