Par groupes de deux, ils étaient douze jeunes gens diplômés à avoir jeté leur dévolu sur le recyclage des déchets non ferreux et à vouloir monter ainsi six microentreprises au niveau du chef-lieu de wilaya. Jusqu'à un certain point, la chance leur avait souri et eux y avaient cru jusqu'aux premières difficultés apparues. Faute d'un dégagement de site par l'APC, comme celle-ci en avait pris l'engagement dans un rapport de réunion avec les secteurs concernés, six des intéressés devaient bientôt abandonner. Ne restaient donc en course pour l'éligibilité de leur projet que les six autres. Leur dossier ficelé déposé à l'Ansej et l'accord de principe obtenu auprès de leur banque pour les crédits sollicités, ils devaient pourtant vite déchanter. L'APC qui avait pourtant lancé au début un communiqué en direction des jeunes désireux de monter leur propre microentreprise pour le ramassage et le traitement des déchets recyclables - elle qui pourtant lors de la réunion qui a regroupé les représentants des secteurs concernés (Ansej, direction de l'environnement, APC) a pris l'engagement de fournir un site aux futurs entrepreneurs - conditionne la tenue de ses promesses par la réalisation du projet du centre d'enfouissement technique à Ras Bouira. « Il nous faudra attendre dans ce cas 3 ans, s'indigne l'un des six jeunes, alors que l'accord avec la banque sera caduc dans moins de six mois. » Les démarches auprès de l'APC ont toutes été vaines, la réponse demeurant invariable à chaque sollicitation : aucun site ne peut être dégagé pour l'heure au niveau de la commune de Bouira pour l'implantation des six futures microentreprises.