Les garanties au niveau de ces microentreprises sont solides et fiables puisque les remboursements sont assurés par le fonds de garantie, caisse initiée par l'Etat, et à laquelle sont tenus de s'affilier tous les prétendants à un quelconque crédit. Dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie du citoyen en général et du jeune diplômé en particulier et pour combattre les effets désastreux du chômage, source d'instabilité et de mal vie, les services du chef de gouvernement ont lancé l'opération de création de microentreprises. Cette opération est appuyée par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) pour l'information, l'orientation, l'étude et le suivi des projets, et par les banques pour le financement dans une large proportion. L'antenne d'Aïn Defla s'emploie efficacement à la réussite de cette opération. Toutefois les choses ne semblent pas aller pour le mieux puisque les banques ne suivent pas. Dans leur vocation essentiellement agricole, les banques au nombre de cinq (BADR, BNA, BDL, BEA et CPA) semblent marquer le pas sur les 4 295 dossiers déposés auprès de l'Ansej et jusqu'au 31/12/2001, 3 294 dossiers ont reçu leurs attestations d'éligibilité. Mais, seuls 1.200 ont été financés pour une enveloppe globale de 170 milliards de centimes dont 37 millions au titre de crédit non rémunéré avancés par l'Ansej. Cette dernière a organisé des journées d'information au niveau de toutes les communes de la wilaya (36), de tous les CFPA et au regard de toutes les personnes relevant de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) compressées ou licenciées. L'accent est mis surtout sur la catégorie des diplômés universitaires. Néanmoins, cette opération semble capoter surtout au niveau de certaines banques. Le flux le plus important des diplômés universitaires relève du secteur rural du fait même du caractère de la région et surtout de la proximité des universités de Chlef et Mostaganem qui ont fourni tant de diplômés dans les options agronomes et agricoles et même hydrauliques. Les jeunes diplômés réussissent en général à obtenir leurs attestations d'éligibilité leur ouvrant les possibilités d'octroi des crédits mais ils sont confrontés à de sérieuses difficultés lorsque les banques leur exigent des garanties personnelles (hypothèque de biens immobiliers, de terrains ou autres) que ne peuvent fournir ces postulants aux crédits d'où un blocage total. Les microentreprises financées, entrées en exploitation à la date du 31 décembre 2001, s'élèvent à 869 pour un nombre total de 2 254 emplois créés et une enveloppe financière de 1.653.484.000,00. Ces entreprises se répartissent sur les secteurs d'activité suivants: professions libérales (7 projets, 18 emplois) industrie (9 projets, 40 emplois) bâtiment, travaux publics et habitat (17 projets, 74 emplois) maintenance (3 projets, 8 emplois). Ces microentreprises génèrent un total de 2.326 emplois nouveaux. Néanmoins, les prévisions étaient beaucoup plus ambitieuses puisque les études avaient laissé espérer une création de 12.634 emplois si les banques avaient collaboré. Les garanties au niveau de ces microentreprises sont solides et fiables puisque les remboursements sont assurés par le fonds de garantie, caisse initiée par l'Etat, et auquel sont tenus de s'affilier tous les prétendants à un quelconque crédit (Ansej-crédit, etc.) puis par le nantissement au profit de la banque de tout matériel acquis et enfin par le suivi rigoureux exercé par l'Ansej des activités de toute microentreprise. En plus, il est exigé une police d'assurance contre le vol, incendie ou tout autre sinistre de matériel. Donc ces microentreprises sont bel et bien couvertes. En outre, un document récent, établi par l'Ansej d'après les réponses à un questionnaire, prouve, si besoin est, que toutes les banques ont été remboursées, dans une proportion de 85% des échéances. Certaines agences bancaires déclarent avoir été remboursées à 100%. Donc qu'est-ce qui peut justifier cette frilosité à vouloir s'engager dans un créneau fiable à 100%? L'Ansej suit de très près ces microentreprises ; ainsi 64 dossiers ont été remis à la justice, ils relèvent de mauvaises acquisitions de matériel ou de matériel revendu indûment. Cela démontre, on ne peut mieux, tout le sérieux apporté par l'Ansej à la réussite de cette opération ; il est malheureux que les banques ne lui emboîtent pas le pas!