Les rencontres scientifiques se suivent mais ne se ressemblent guère à l'université Mohamed Khider de Biskra. La dernière en date, a été organisée sous forme de semaine culturelle (du 23 au 29 avril) par le département des lettres françaises et de traduction. « Ce département, comme l'a souligné le docteur B. Slatnia, a été créé durant l'année universitaire 2001/2002 avec au départ quelque 240 étudiants, seulement. Ils sont actuellement plus de 700 répartis entre les 4 années que compte le cursus d'une licence en lettres françaises, et sont formés par des enseignants algériens en ce qui concerne la graduation et des enseignants français en ce qui concerne l'encadrement des études supérieures, et ce, dans le cadre d'un contrat de coopération scientifique signé, en novembre 2004, entre notre université et celle Nancy II ». Par ailleurs B. Bensalah, chef du département de français, nous précisera qu'une vingtaine d'étudiants suivent cette année la formation de l'école doctorale en didactique et en sciences du langage. S'agissant de la semaine culturelle, elle a a revêtu un caractère convivial avec une exposition d'ouvrages et de documents rares, organisée dans une aile de la bibliothèque centrale où, entre autres, les livres et manuels offerts par l'ambassade de France étaient mis bien en évidence. L'aspect scientifique n'a pas été négligé puisqu'une série de conférences ont été données simultanément dans l'auditorium. En tout cas, la conférence à laquelle a assisté un grand nombre d'étudiants fut sans conteste celle qu'a présentée M. Gaouaou de l'université de Batna qui s'est appesanti sur tamazight et sa standardisation ; les débats, on s'en doute, furent très animés, sans être houleux d'autant que les intervenants ont argumenté à l'envi à propos de la transcription de tamazight en caractères latins ; les partisans de l'alphabet arabe comme support graphique de tamazight, bien que moins nombreux, n'étaient pas à bout d'arguments et de citer les exemples de l'Iran et du Pakistan qui, à la différence de la Turquie d'Atatürtk, ont choisi l'alphabet arabe pour écrire le persan et l'ourdou, par contre l'usage du tifinagh malgré l'insistance du Dr Mana n'a pas trouvé dans l'assistance des défenseurs résolus.