La création d'emplois, la qualification ainsi que la sécurité et la santé en milieu du travail ont été au centre de l'allocution du ministre du Travail, Tayeb Louh, prononcée à l'occasion de la célébration du 1er Mai. Le ministre a effectué une visite à la raffinerie d'Arzew et a, par la suite, présidé à la remise de cadeaux à quelques employés, anciens et nouveaux, de ce complexe industriel employant plus de 1350 personnes. « Pour ceux qui m'ont suivi dans la visite, j'ai posé des questions : “êtes-vous bien payés ?” “Travaillez-vous dans de bonnes conditions (santé et sécurité) ?” », s'est-il exclamé dans une zone de Sonatrach où la probabilité d'une réponse négative est très faible. « Notre souhait est que les mêmes conditions prévalent dans tous les autres secteurs d'activité », a-t-il déclaré en revanche. Selon lui, la commémoration de cette année revêt un caractère particulier avec l'annonce faite par le président de la République d'un programme complémentaire de développement auquel seront consacrés 55 milliards de dollars. A ce propos, M. Louh a fait appel au sens de responsabilité de tous pour, dit-il, se défaire de l'idée selon laquelle ce type de programmes relève uniquement des tâches du gouvernement. « Nous sommes sûrs que le développement ne peut se réaliser qu'avec la contribution de tous les partenaires », indique le ministre qui vise le syndicat UGTA, invitée à prendre part à la cérémonie, et le patronat dont un représentant a fait également partie de la délégation conduite par le ministre. L'autoroute Est-Ouest et la réhabilitation du réseau des chemins de fer sont les projets ambitieux cités à titre d'exemple pour illustrer les possibilités de création d'emploi. On a estimé à 2 millions le nombre d'emplois escomptés. Ce programme quinquennal a été, par ailleurs, mis sur le compte de la réconciliation nationale, celle de la société avec elle-même. La qualification et la spécialisation de la main-d'œuvre ont été un autre aspect évoqué pour venir à bout de 1 million de logements à construire dans le même cadre. L'intérêt accordé à la formation professionnelle, au même titre que la réhabilitation du travail manuel, a été inscrit dans le souci d'homogénéiser le programme de développement au sein du gouvernement, une instance qui doit également, par des actions de contrôle, dit-il, veiller à la santé et à la sécurité du monde du travail pour diminuer les risques du métier et améliorer la santé des travailleurs.