Pour lutter contre le marché noir (informel) du travail et par là, faire valoir la législation en adéquation avec le code du travail, l'Algérie prévoit la création d'une caisse nationale de recouvrement », a déclaré avant-hier Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors de sa visite qui l'a conduit, jeudi dernier, dans la wilaya de Bouira. La caisse nationale en question sera, selon le ministre, opérationnelle à partir du deuxième semestre de l'exercice courant, à l'effet, argue-t-il, « de diminuer la fraude et les malversations qui caractérisent le marché du travail en Algérie. » Par ailleurs, le ministre avait attribué 1000 nouveaux postes d'emploi dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), lequel quota sera distribué, le mois de février prochain, aux demandeurs d'emploi ayant des diplômes universitaires. Est-il besoin de signaler que même précaires qu'ils soient, car n'aboutissant pas forcément sur des recrutements durables, le nombre d'emplois générés par ces dispositifs d'emploi demeurent en deçà des attentes de milliers de demandeurs qui ne savent plus sur quel pied danser pour trouver preneur à leur demande d'insertion une fois leurs contrats respectifs ayant expiré. Notons enfin que pour ce qui est du volet ayant trait à la production pharmaceutique nationale, Tayeb Louh indiquera que « dorénavant, toute importation de médicaments produits localement est interdite. » Le ministre soutient, mordicus, que cette mesure permettra d'encourager davantage l'investissement national dans ce domaine et, partant, réduire un tant soit peu les dépenses en matière de santé.