Déçu jusque-là par « les promesses non tenues » du désormais ex-ministre de la Santé, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a, « accueilli favorablement la nomination d'un technocrate à la tête du ministère de la Santé », selon les propos de son président, le docteur Bensebaini, et décide de surseoir pour l'instant à son plan d'action qui prévoyait « un durcissement de ton » envers l'ex-département Redjimi. Le SNPSP espère que Amar Tou, le nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sera plus réceptif aux revendications des praticiens de la santé publique tout en reconnaissant : « C'est un dossier lourd qui a été confié à ce technocrate. » Le SNPSP, pour sa part, se dit prêt à « aplanir les problèmes » et a décidé à l'issue d'un conseil national restreint tenu, hier, à Alger de « tempérer pour le moment l'action revendicative du syndicat ». Une action qui allait aboutir à une grève, nous confie le Dr Bensebaini, dans le cas où Redjimi serait encore à la tête du ministère de la Santé. Insatisfait pour l'heure des résultats obtenus lesquels, estime-t-on, restent en deçà des attentes et des revendications des médecins généralistes, le SNPSP est donc à présent dans l'expectative et souhaite que la loi sanitaire et le projet de réforme sanitaire notamment soient revus. Par ailleurs, tout en mettant un « bémol » provisoire à leur plan d'action, dicté par la toute récente désignation de Amar Tou à la tête du département de la Santé, le SNPSP envisage de demander une audience au nouveau ministre à partir de samedi pour « tâter le terrain concernant le règlement des problèmes et des revendications exposés par les praticiens de la santé publique en espérant trouver en l'ex-ministre de la Poste une oreille attentive ». Toutefois, le Syndicat national des praticiens de la santé publique menace de reconduire sit-in et grève, 15 jours après la rencontre avec le ministre dans le cas où celle-ci s'avérerait infructueuse.