Le Croissant-Rouge algérien (CRA) organise, du 14 au 17 mai, un séminaire national de formation au profit de psychologues venus de l'ensemble du territoire national, à l'hôtel Président. Ce programme entre dans le cadre d'un programme initié depuis l'an 2000 avec la coopération du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et portant sur « la prise en charge des enfants et femmes victimes de violences. » « Nous accordons une grande importance aux enfants et femmes issus des zones rurales, notamment isolées, mais nous agissons au profit des femmes et des enfants victimes directement ou indirectement de violences de manière générale, c'est-à-dire que notre action ne se limite pas à ceux ou celles qui ont subi les violences terroristes », indique Mahfoud Bessah, coordinateur des programmes de coopération avec le CICR. Grâce aux financements de ce comité international, le CRA a ouvert, jusque-là, une quarantaine de centres d'apprentissage, car cette formation doit être rentabilisée pour toutes les wilayas où les moniteurs formés procèdent eux-mêmes à la formation des bénévoles qui exerceront au nom du CRA qui compte, dit-on, ouvrir un maximum de centres d'apprentissage et former des bénévoles à l'assistance psychosociale. Financement du CICR Dans ce domaine précis, le rôle de ces derniers consistera en une prise en charge psychologique optimale et à l'orientation vers des structures d' Etat appropriées des cas les plus sévères. Le centre d'Oran est situé à Hassiane Toual, une zone rurale justement et qui attire aussi bien des femmes victimes de violences terroristes que des citoyennes démunies. La coopération avec le CICR est cependant limitée dans le temps, avise le coordinateur qui souhaite une autonomie de la société nationale (qualificatif désignant les comité nationaux), comme cela a été le cas dans le domaine du secourisme, un autre projet mené en collaboration avec le comité international. « Ce programme de formation a été financé par le CICR depuis l'an 2000, mais, aujourd'hui, nous sommes entièrement autonomes », atteste-t-il. Désormais, des équipes d'intervention bien formées (5 éléments) sont mises en place dans tous les centres et comportent chacune deux psychologues. Un réseau national comportant des informations détaillées est mis en place et tous les intervenants sont identifiés pour une meilleure gestion des besoins. « Auparavant, ce type de formation est donné de manière globale, mais, aujourd'hui, nous sommes passés à une phase plus concrète en appuyant directement les sociétés nationales », explique Mme Brigitta Kunz, déléguée à la coopération (Délégation d'Alger du CICR), de nationalité suisse et présente à Oran. Elle dit être en train de préparer un nouveau programme pour l'année 2006 avec le partenaire algérien.