Le Croissant-Rouge algérien (CRA) a organisé, hier, à l'hôtel Riadh à Alger, les assises nationales du secourisme avec la présence des représentants de la Protection civile, de la Santé militaire et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). En guise de préambule à l'installation des ateliers, le professeur Graba a présenté la problématique des travaux en indiquant que le secourisme en Algérie est caractérisé par les phénomènes de séismes, des inondations, des transitions épidémiologique (le diabète et l'asthme...) en plus des accidents de la route, les accidents domestiques et le mode de vie (stress). Le CRA opère avec des institutions telles que la Défense nationale, la Protection civile, la santé et le mouvement associatif. La stratégie présentée par le professeur Graba s'articule autour de la coordination, la formation (initiale et continue), le plan réglementaire et un réseau national pour rassembler toutes les structures concernées pour élaborer un plan national du secourisme. Le directeur des activités au CRA a déclaré que le maillon faible, lors des secours d'urgence, réside dans l'insuffisance d'aide des APC en terme de moyens. Trois ateliers ont, par la suite, été installés pour se pencher sur le volet juridique et réglementaire, la formation technique ainsi que sur la coordination et le suivi qui envisagent la mise en place d'un observatoire national de secourisme. Ces assises interviennent suite au programme de travail effectué à l'issue du séminaire qui s'est déroulé les 18-20 novembre 2000 à Alger. Entre ces deux dates, 10 000 secouristes et 400 moniteurs ont été formés. 10 équipes d'intervention sont opérationnelles au niveau national en plus des équipes d'intervention régionales et locales. Aujourd'hui, le CRA compte 25 000 volontaires à l'échelle nationale. Un bon geste a, également, été initié par le CRA qui a diffusé des manuels scolaires à l'adresse des élèves des niveaux primaire et moyen pour leur apprendre à assimiler positivement le phénomène des séismes et sans aucune panique. Auxiliaire des pouvoirs publics, le CRA est financé, selon ses programmes, par la Fédération internationale des Croix et Croissant-Rouge avec le CICR. Durant les travaux, l'animateur de l'atelier du volet juridique a mis l'accent sur la nécessité pour le secouriste d'avoir un cadre légal qui le protège. « Le secouriste est le premier intervenant. Il lui faut un statut pour le raffermir et l'encourager », dira l'intervenant. Les travaux d'hier devaient être sanctionnés par l'adoption par les séminaristes des recommandations des trois ateliers.