Le manque à gagner en termes de loyers et de frais de gardiennage induits par le retard accusé lors de la préparation des listes des bénéficiaires par les commissions d'attribution des logements sociaux ont grandement obéré l'équilibre de l'Office de gestion et de promotion immobilière de près de 62 millions de dinars. Ce montant, qui a été arrêté sur la base d'un quota de 1 031 logements sociaux notifiés, est susceptible d'être revu à la hausse si la date butoir fixée aux commissions n'est pas respectée. En outre, la gestion des loyers n'en continue pas moins de poser des problèmes de recouvrement dus à l'important nombre de locataires récalcitrants. L'on indique auprès de l'organisme gestionnaire qu'au moins 3175 affaires ont déjà été soumises à la justice qui a tranché dans un grand nombre de cas, dont 624 sont en cours d'exécution par le biais des huissiers de justice.Cependant, les locataires récalcitrants ne se comptent pas parmi ceux de mauvaise foi, car un grand nombre fait valoir qu'il ne lui est pas possible de s'acquitter du loyer faute de moyens. D'autant que certaines familles qui ont été relogées dans le cadre du recasement se trouvent contraintes de payer jusqu'à 10 fois, voire plus, le montant de l'ancien loyer. D'autres locataires estiment, pour leur part, que les frais prélevés en sus du loyer et portant sur l'entretien des immeubles ne sont pas justifiés, car les cités connaissent toujours des problèmes liés aux inondations des caves, à l'éclairage intérieur, à la vétusté des canalisations...