Social Alors que beaucoup de nécessiteux à Béjaïa «rêvent» toujours d'un toit décent, pas moins de 2 000 logements sociaux locatifs sont notifiés, mais toujours non attribués. Selon le tout dernier rapport de l'Opgi de Béjaïa, dont le parc de logements s'élève à plus de 18 000 unités, 2 083 logements exactement ne sont pas encore attribués. Une situation pénalisante pour le promoteur, l'Opgi, et pour des milliers de demandeurs et ce, avec l'aggravation de la crise de l'habitat dont souffre la wilaya. Ce problème se pose avec acuité dans les grandes communes de la wilaya : à Akbou, Sidi Aïch, Tazmalt et Kherrata. Même les 122 logements réquisitionnés dans le cadre des opérations de recasement pour les communes de Béjaïa, Oued Ghir et Akbou n'ont pas été attribués. A ce retard s'ajoute le problème des 224 logements de type F1 non attribuables. D'ailleurs, certains sont libres depuis plus de 3 ans. Leur distribution, qui accuse un important retard dont le maître d'ouvrage (l'Opgi) n?est pas responsable, induit un manque à gagner estimé à 163 millions de dinars pour l'Office. A ajouter à cette importante somme les loyers qui devraient être versés, mais qui, faute d'attribution, sont toujours non recouvrés. Une perte considérable pour cet opérateur public, dont les coûts de réalisation plafonnés sont toujours les plus faibles sur le marché du bâtiment national et ce, malgré les contraintes du foncier et la flambée des prix des matériaux de construction. Compte tenu de ce long retard et les dégradations causées par les aléas atmosphériques, les actes de vandalisme et le squat des logements enregistré surtout lors des événements qu'a connus la région, le promoteur a été contraint de recruter plus de 150 gardiens. Cette situation, qui n?a que trop duré, engendre des dépenses supplémentaires de gardiennage et des opérations de réhabilitation et d'entretien. Afin d'assainir cette situation, plusieurs commissions d'attribution communales et de daïras ont été réactivées. Toutefois, certaines commissions ne sont toujours pas installées à cause des blocages des parties concernées, surtout les élus. Mais devant le nombre limité de logements à attribuer et le nombre important de demandes, les municipalités ont préféré temporiser, compte tenu des mouvements de contestation des listes des bénéficiaires qui suivent manifestement toute opération de distribution.