L'information, la communication, l'éducation et la sensibilisation des citoyens constituent autant de paramètres indispensables pour prétendre lutter efficacement contre les accidents de la circulation. Aucune initiative n'est de trop pour juguler ou réduire au maximum ce qu'il est convenu d'appeler le terrorisme de la route. Aux grands maux, les grands moyens. L'opinion publique altérée et horrifiée par des cycles quasi ininterrompus d'accidents souvent mortels ne peut que bénir et approuver de toutes ses fibres une croisade qu'elle espère efficace. Cette parenthèse ne me paraît pas inutile, pour rappeler combien l'émission « Tariq Essalama », conçue et animée par Mohamed Lazouni et diffusée dans la matinée du vendredi par la télévision nationale, est utile dans cet effort collectif, destiné à combattre un véritable fléau. L'émission a gagné ses lettres de noblesse depuis bien longtemps. Les téléspectateurs se sont accoutumés au sens pédagogique, au métier, à l'expérience d'un animateur qui, il faut le reconnaître, fait de la prévention routière un sacerdoce. Son œil vigilant et exercé traque les défauts, débusque les lacunes, met à nu les erreurs et les insuffisances que l'on observe dans nos routes. L'émission ne s'arrête pas au seul stade du constat. Elle prodigue des conseils, tente de sensibiliser les conducteurs de véhicules, les pouvoirs publics et tous les acteurs concernés par le sujet. Le mérite est réel. Seulement, il reste que le créneau horaire de cette émission n'est pas judicieux. C'est un avis personnel qui vaut ce qu'il vaut. Ne peut-on pas lui consacrer une tranche horaire de grande audience ? L'enjeu est capital, d'autant que le phénomène des accidents de la route nous interpelle instamment.