Pour la première fois depuis sa promotion en daïra lors du découpage administratif de 1984, Hamma Bouziane vient d'être dotée d'un siège pour la sûreté de daïra. Un événement de taille dans une région qui connaît une progression remarquable de la délinquance en milieu urbain et même rural. Faut-il noter que la daïra qui compte les communes de Hamma Bouziane et Didouche Mourad a été le site d'un mouvement incessant des habitants, marqué par l'exode des populations des zones rurales et des multiples opérations de relogement des citoyens de la commune de Constantine menées dans le cadre de l'attribution des logements sociaux. Le résultat ne se fera pas attendre puisque la population de la daïra de Hamma Bouziane connaîtra une évolution qui a défié toutes les prévisions. Cette poussée démographique portera le nombre des habitants de la daïra selon les dernières statistiques à 113 039 âmes dont 79 862 vivent dans la commune de Hamma Bouziane. Le fort taux de chômage enregistré parmi les jeunes désœuvrés des quartiers populaires de Aïn Sedri, El Ghirène, Benchaoui, Aïn Touta, Bereghli, Boucetta, El Biadi, Djebli Ahmed et Chereket demeure l'une des principales raisons invoquées pour expliquer le sentiment d'insécurité qui prend de l'ampleur dans une commune qui a recensé 154 crimes et délits en 2002 et 212 autres en 2003. Les affaires traitées sont les coups et blessures volontaires (50 affaires) et les cas de vol qualifié dont 49 affaires ont été traitées en 2003 contre 14 uniquement en 2002. La lutte contre la criminalité dans la daïra de Hamma Bouziane sera désormais prise en charge par les nouveaux services de la sûreté sis au boulevard de l'ALN alors qu'elle faisait partie des missions de la gendarmerie nationale. Le renforcement des effectifs de la police de proximité, avec actuellement un policier pour 340 habitants pour la zone urbaine et un agent de l'ordre pour 798 citoyens au niveau de la commune, est l'une des premières priorités des autorités compétentes. Ces dernières devront compter sur la contribution des citoyens, même si beaucoup reste à faire pour juguler des fléaux en progression continue.