La gestion du risque accident du travail dans le secteur du bâtiment figure au programme des activités du Conseil national consultatif de la promotion de la petite et moyenne entreprises (CNCPPME), récemment installé. En collaboration avec l'Organisme professionnel algérien de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPREBAT), il organise au siège de la CCI Seybouse une rencontre technique portant sur les différentes causes à l'origine des accidents du travail et des moyens à mettre en œuvre pour les éviter. « Il était vraiment temps de penser à étudier ce problème d'accidents du travail sur les chantiers. Il ne se passe pas un jour sans que les services des urgences du CHU Ibn Rochd aient à enregistrer des travailleurs évacués en urgence pour avoir chuté du haut d'un immeuble où ils travaillaient, reçu un objet sur la tête ou eu des jambes ou bras brisés. En 2004, plusieurs cas mortels d'accidents ont été enregistrés », a indiqué Saddek H., entrepreneur en bâtiment. Pour les responsables du secteur du bâtiment, la question de la gestion des risques des accidents de travail revêt une grande importance et interpelle les autorités locales et nationales. Rappelons que, lors d'un séminaire, un représentant de l'OPREBAT avait estimé obsolètes les textes élaborés par le Haut-Conseil de prévention et de sécurité. Selon eux, ces textes auraient fait l'objet de modifications et devraient être incessamment mis en application. Interrogé sur l'inexistence en Algérie d'organisme d'homologation de matériel de sécurité et d'un institut national d'hygiène et de sécurité, ce représentant a indiqué que la loi 88-07 et le décret n° 01/63-41 du 28 octobre 2001 suppléent cette défection. Ce décret définit la composition, les attributions et le fonctionnement de la Commission nationale d'homologation des normes d'efficacité des produits, dispositifs ou appareils de protection.