Cette enquête devra concerner environ 5000 entreprises publiques et privées. Devant l'accroissement des accidents de travail dénombrés dans le pays, une enquête nationale échelonnée sur 2 ans, sur l'application de la médecine du travail vient juste à propos. Il est, en effet, urgent de recenser les foyers nationaux d'activité où advient le plus grand nombre d'accidents et les plus graves. Ce travail permettra de mettre sur pied une politique de prévention conforme aux normes internationales édictées par l'Organisation internationale du travail (OIT). A la faveur de cette enquête, annoncée à l'APS par le directeur central de la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles à la Cnas, Mohamed Nadjib El Kechaï, il sera lancé, prochainement, par la Cnas, une «cartographie des risques». L'élaboration d'une cartographie sur les risques professionnels vise à préparer un document sur les secteurs d'activité où les risques professionnels sont les plus graves à l'échelle nationale. Ce travail permettra d' élaborer des propositions et les mesures adéquates y afférentes a précisé ce même responsable... Cette enquête devra concerner environ 5000 entreprises publiques et privées, et sera initiée par la Cnas en collaboration avec l'inspection du travail et la médecine du travail, a déclaré El Kechaï, qui a souligné que « le coût de cette opération peut être supporté par le fonds de prévention au niveau de la Cnas. Ce fonds est constitué d'une partie des cotisations qui sert à alimenter les actions de prévention.» Toujours selon ce responsable, la Cnas a tracé un programme triennal (2006-2008) dans le cadre de la prévention avec un travail intensif d'information et de sensibilisation en matière de sécurité des conditions de travail. Des actions seront menées dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics (Btph) et des industries, secteurs où l'on enregistre le plus grand nombre et les plus graves accidents. Le commerce et l'agro - alimentaire, ainsi que le milieu hospitalier sont également programmés. Il concernera également l'organisation d'enquêtes nationales sur l'application des mesures relatives à la vaccination obligatoire contre l'hépatite virale B dans les structures sanitaires et la protection contre les rayonnements ionisants, a-t-il affirmé. Tous les partenaires institutionnels de la prévention mèneront, ensemble, ces actions, a indiqué El Kechaï ajoutant que «la conception des programmes d'intervention et la mise en oeuvre des moyens planifiés seront exécutées de pair avec les différents opérateurs, selon les besoins et les aptitudes de chaque organisme concerné de loin ou de près par la prévention des risques professionnels». Il s'agit, notamment, de l'inspection du travail, de la médecine du travail, de la Cnas et de l'Institut national de la prévention des risques professionnels (Inprp).