Roland-Garros se joue en simple, double, double mixte. Il y a aussi les tableaux des juniors. Ce qui suppose beaucoup de participants. C'est le cas depuis de longues années. La nouveauté tient au fait que désormais Roland-Garros ne se joue plus que seulememt entre Occidentaux. La mondialisation de l'économie touche maintenant aussi le sport en général et le tennis en particulier. La médiatisation à outrance des grands évènements de cette discipline l'a fait connaître partout, même dans les coins les plus reculés de la planète. Conséquence inévitable, et même inéluctable, de cette situation, on ne s'étonne plus dans les allées de Roland-Garros et bien évidemment sur les courts de voir des joueurs et des joueuses de tous les continents. Tout particulièrement ces trois dernières saisons, des éléments assez doués et motivés en provenance de Chine, de Corée du Sud, du Japon, de Thaïlande... D'après des contacts que nous avons pu avoir, il semblerait que ce soit l'Américain, d'origine chinoise, Michael Chang, qui aurait déclenché le mouvement. La télévision japonaise a investi l'espace réservé à ce média. Dans les tribunes de presse, on parle toutes les langues. Celles d'Asie ne surprennent plus personne. Tous les fans de ce sport connaissent, et apprécient, la Japonaise Al Sugiyama, qui a intégré, en douceur, le niveau mondial. Des Chinoises ont remporté la médaille d'or des JO d'Athènes en double. Elles font des résultats à Roland-Garros dans cette formule de jeu. L'empire du Milieu, qui s'est réveillé dans le domaine économique, arrive à grands pas sur tous les terrains de sport. Et les Maghrébins ? Ils rasent les murs depuis la retraite forcée des Marocains Younès El Aynaoui et Hichem Arazi. Deux joueurs dépassés par le jeu. L'un à cause de blessures répétées, l'autre en raison d'un style de vie qui n'est pas celui d'un sportif... Les derniers jours de Roland-Garros nous promettent un duel très attendu entre le phénomène espagnol Rafael Nadal et le number one mondial, le Suisse Roger Federer. En attendant que l'Extrême-Orient accapare les derniers tours d'un tableau final, la mondialisation aidant, dans un jour plus ou moins proche.