Comme il le redoutait, Jo Wilfried Tsonga ne disputera pas Roland-Garros. Souffrant d'une fissure au ménisque droit, le Français devra même se faire opérer du genou droit. Un sérieux coup d'arrêt dans sa progression. Jo Wilfried Tsonga, opéré, sera absent au moins jusqu'à l'US Open fin août, a annoncé le Français, habitué de longue date des blessures, à la veille de Roland-Garros. Depuis sa finale à sensation à l'Open d'Australie, en janvier dernier, le Manceau s'était fait une joie de briller devant le public parisien. Cela ne sera malheureusement pas avant l'année prochaine puisqu'il a dû se rendre à l'évidence, samedi dernier, qu'il lui fallait subir une arthroscopie pour soigner son genou. Souffrant d'une fissure au ménisque droit, depuis fin mars dernier à Miami, il avait dans un premier temps espéré pouvoir éviter cette issue, renonçant au quart de finale de la Coupe Davis, face aux Etats-Unis, et au tournoi de Monte-Carlo pour faire un retour prudent à Rome en début de mai dernier. Mais jeudi, à l'issue de son quart de finale à Casablanca, le mal s'est réveillé. Genou gonflé, moral dans les chaussettes, Tsonga, 15e mondial, a regagné Paris en catastrophe pour passer des examens et prendre une décision. «Cela a été l'une des décisions les plus difficiles de ma carrière, a-t-il commenté. C'est beaucoup de frustration et de tristesse. J'avais rêvé de jouer ce Roland-Garros. J'avais des ambitions très fortes ; c'est un tournoi magique. Toute la période entre Miami et aujourd'hui a été un test pour savoir si je pouvais m'aligner à Roland.» «Après Miami, j'ai reçu des infiltrations mais cela n'a pas réglé le problème, a-t-il ajouté. Je voulais voir si mon genou pouvait tenir, cela n'a pas été le cas. Aujourd'hui, je suis arrivé à un moment critique où il faut que je me fasse opérer. Les médecins m'ont dit que cela prendra entre trois et quatre mois, peut-être un peu plus s'il y a des complications.» Dans le meilleur des cas, Tsonga pourra donc faire son retour en août prochain, trop tard pour Wimbledon évidemment, mais aussi les jeux Olympiques de Pékin, même si, lui, dit ne «pas faire complètement une croix dessus». A 23 ans, c'est un terrible retour en arrière pour la révélation du début de l'année, dont l'éclosion avait déjà été retardée par de nombreuses blessures. Tsonga avait, notamment, été victime d'une hernie discale, qui l'avait éloigné des courts pendant de nombreux mois. Un handicap qui explique pourquoi le Manceau n'avait jusqu'à cette année disputé qu'un seul match sur terre battue sur le grand circuit de toute sa carrière, à Roland-Garros, en 2005, sur invitation. «J'ai appris à vivre avec. Malheureusement, j'ai déjà une expérience sur ce sujet. Je vais essayer d'en profiter pour revenir encore plus fort», a-t-il soupiré.