A l'hôpital de Aïn M'lila où nous nous sommes rendus pour nous enquérir de la situation des malades hospitalisés et souffrant de maux de tête et de fortes fièvres, le responsable de la communication nous a fait part du nouveau bilan : 74 cas. Toutefois, les services hospitaliers considèrent que la maladie dont souffrent les habitants de certains quartiers périphériques de Aïn M'lila n'est qu'une suspicion de fièvre typhoïde, en attendant les analyses. Ainsi, selon le DSS, M. Kellab, chargé de la communication, la pathologie n'est pas encore confirmée. Et d'ajouter : « Tous les cas suspects sont directement pris en charge et la situation évolue dans le bon sens. Autrement dit, il n'a été enregistré aucune dégradation dans l'état de santé des malades, pour la plupart des enfants. » Dès l'apparition du premier cas de fièvre, tout un système a été mis en branle pour accélérer la guérison des malades. Une cellule de crise multidisciplinaire, composée notamment de médecins, de personnels paramédical et administratif, a été mise sur pied pour parer à toute urgence. Nous nous sommes rendus dans les services où sont hospitalisés les malades. Un père, qui est venu voir son fils hospitalisé, nous a déclaré qu'il habite le village Palestine. « Nous buvons l'eau d'un puits. Pour nous, elle est bonne », nous dit-il. Une mère, au chevet de son enfant malade, nous a fait part de la même chose : « Certes mon fils n'a plus la fièvre des premiers jours, mais la nuit, ça le reprend ! » Les enfants que nous avons visités sont tous sous traitement. « Ils sont encore fatigués, nous dit une femme au chevet de son fils. On redoute la nuit à cause de la fièvre. » Au service de la communication, les analyses entreprises jusque-là sont négatives. On attend le reste. En tout état de cause, tout ce qu'on craint ici, c'est l'arrivée d'autres malades, car si le nombre croît, il ne sera plus possible de les hospitaliser tous. L'hôpital de Aïn M'lila a une capacité de 240 lits. Les malades, pour l'heure, suivent un traitement pareil à celui préconisé dans le cas d'une fièvre typhoïde. L'eau, nous dit-on, est le premier élément incriminé.