Toutes les mesures ont été prises pour éviter le pire. Toutefois, durant la journée de mercredi, il a été fait état de l'évacuation de deux malades vers le CHU de Constantine. Deux jeunes filles, âgées respectivement de 14 et 18 ans, l'une habitant la cité Sonatiba et l'autre Fourchi, ont dû être transférées pour des analyses plus poussées. Toujours au cours de cette journée,on nous a signalé la présence de 149 malades hospitalisés au niveau des différents services. 51 malades ont quitté l'hôpital durant les 3 jours précédents. Les examens épidémiologiques menés jusque-là n'ont révélé qu'un seul cas de fièvre typhoïde. Des équipes de chercheurs et de spécialistes ont été dépêchées pour assister les médecins de l'hôpital de Aïn M'lila et enquêter sur la pathologie qui sévit depuis maintenant 10 jours. A la cellule de communication, on nous signale que malgré le nombre de patients hospitalisés, la situation est à 98% maîtrisée et que les malades répondent très bien au bactrim. Mais hier, on nous confirme que 12 cas se sont avérés positifs. Une source crédible nous a fait part de l'hospitalisation de deux citoyens, l'un d'Ouled Gacem et l'autre d'El Gourzi. Reste à déterminer s'ils souffrent de la même pathologie que les autres malades. Concernant les 12 cas confirmés, des mesures ont été prises pour les isoler, pour éviter tout risque de contagion. La question qui se pose est : pourquoi avoir attendu longtemps avant de dépêcher des équipes de spécialistes ? D'autant que la wilaya d'Oum El Bouaghi ne dispose pas d'épidémiologistes à même de déceler les premiers cas suspectés d'avoir la fièvre typhoïde ou toute autre pathologie. Même si aujourd'hui, la situation semble plus ou moins maîtrisée et maîtrisable, il n'en demeure pas moins que la pathologie a mobilisé des moyens fort coûteux. Si des mesures adéquates avaient été prises en temps opportun, on aurait évité tant de sacrifices et de temps.