Algérie Télécom et son partenaire, le chinois Huawei Technologies, vont mettre en service leur offre Internet haut débit ADSL Fawri à Ouargla, Oran et Constantine au cours du mois de juin, après son lancement à Alger en février. Selon le contrat de partenariat signé en novembre 2004 entre l'opérateur historique et l'équipementier chinois, ces 4 villes vont se partager 50 000 lignes ADSL d'un projet de 500 000 lignes qui couvrira toute l'Algérie d'ici 2009, voire même plus si Algérie Télécom le souhaite. Chez le chinois, on insiste à rappeler que Fawri est une solution qui dessert 16 millions d'abonnés dans 42 pays. La particularité de ce contrat est qu'Algérie Télécom, qui s'acquittera de la facture d'achat en partageant ses revenus pendant une période déterminée, ne se suffit pas d'acheter du matériel chez le chinois. Les agents des Actels sont formés aux techniques de vente par Huawei Technologies. Les observateurs font remarquer que l'opérateur historique ne voulait pas uniquement acquérir du matériel, mais réaliser une vraie opération de transfert de technologie à travers ce partenariat. Les clients peuvent s'adresser directement aux Agences commerciales de télécommunication (Actel) ou passer par le service clients d'Algérie Télécom en appelant gratuitement le 100, le centre d'appel de l'opérateur historique. Là, ils auront la possibilité de vérifier si leur ligne téléphonique peut être raccordée à l'ADS. Le chinois Huawei assure que, dans le cas d'Alger, tous les centraux téléphoniques sont connectés à l'internet haut débit Fawri. L'offre Fawri permet d'avoir, par exemple, un abonnement illimité d'un mois pour 1688 DA pour 128 kilobits par seconde (Kbps). Il passe à 6188 DA pour 512 Kbps. Si l'abonné préfère 1 ou 2 mégabits par seconde, il devra payer, respectivement, 50 000 DA ou 96 000 DA. Deux modems ADSL sont proposés : USB pour 6 000 DA et Pro pour 12 000 DA. Pour un abonnement de 6 mois, le modem est gratuit. Pour les observateurs, Huawei récolte avec ce partenariat le fruit d'une persévérance de plus de cinq ans sur le marché algérien. On est loin de l'année 1999 où le bureau d'Alger n'employait que deux personnes. En 2005, ils sont une centaine de Chinois et d'Algériens à y travailler. Surfant sur la vague d'un développement annuel de 45 % dont plus de 40 % à l'international et un chiffre d'affaires en 2004 de 5,58 milliards de dollars, Huawei s'attend à une année particulière en Algérie : entre janvier et juin 2005, il a réalisé un chiffre d'affaires de 80 millions de dollars. Il vient juste de déménager de l'ancien siège d'une ambassade d'un pays asiatique à Alger... un peu à l'image de la place qu'occupe la Chine en Asie et dans le monde.