La réflexion et les échanges d'idées, loin de marquer une pause, se sont au contraire intensifiés, cette semaine, à la faculté des sciences économiques, sciences de gestion et sciences commerciales. Aux chercheurs et cadres d'entreprises venus débattre de la question de la gestion des ressources humaines, succède, le lendemain même, un ministre qui veut lui aussi débattre, avec la communauté universitaire et notamment les économistes, du projet de la réforme bancaire. C'est effectivement pour répondre à cette question plus que jamais préoccupante, à savoir « Formation, production de compétences et GRH : quelle perspectives ? » que des spécialistes venus des différentes universités du pays et de l'étranger, ainsi que des cadres d'entreprises nationales, ont « confronté » leurs expériences respectives. Lors de ce colloque international qui a duré près de trois jours, 50 communications d'intervenants d'horizons divers portant sur 41 thèmes en rapport avec les ressources humaines de l'entreprise, ont été présentées. Ce chiffre énorme témoigne non seulement de l'importance de l'effort physique et mental déployé par les membres du comité organisateur mais aussi de la qualité du travail fourni. « Ces enseignants aidés par leurs étudiants se sont montrés eux aussi compétents en matière d'organisation et de gestion de ce genre de rencontre », dira Malik Mébarki, un Oranais enseignant à l'université de Lilles à qui a été dévolue la délicate tâche de présenter le rapport de synthèse lors de la séance de clôture qui a eu lieu ce lundi. Un jury d'évaluation a été mis en place. Il a conclu que les organisateurs ont réussi avec brio un certain nombre d'obstacles et d'embûches. Tout en mettant en garde contre cette idée fausse qui veut que les compétences algériennes à l'étranger soient à l'image des footballeurs professionnels, plus compétents que ceux travaillant dans le pays, certains représentants de la communauté algérienne universitaire émigrée ont renouvelé, au nom de celle-ci, leur disponibilité à apporter leur contribution au développement du pays, chacun dans son secteur. Un organisateur n'a pas manqué de regretter l'absence des représentants du secteur de la formation professionnelle. « La faculté des sciences économiques œuvre à établir des passerelles avec le secteur économique et aussi et surtout toutes les autres structures en charge de la formation », dira ce membre du comité organisateur.