Présente à la clôture de la 38e édition de la Foire internationale d'Alger, une délégation d'une dizaine de patrons français, membres du club d'affaires Atlantique Vendée Maghreb, a été hôte de la ville de Tizi Ouzou, jeudi dernier, sur invitation de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura. Cette visite, Jacques Girard, président de la délégation, l'explique, lors de la séance de travail regroupant la délégation française aux opérateurs locaux à l'hôtel Lala Khedidja, par : « Depuis deux ans, le club d'affaires Atlantique Vendée Maghreb avait la volonté d'initier des relations avec le Maghreb, de fédérer les entreprises françaises et motiver les patrons à aller vers les pays ayant des facilités de contact, de proximité de mode de fonctionnement et de culture. » Patron et expert international dans la mise à niveau des entreprises dans le cadre du programme européen MEDA, M. Girard précise : « La mondialisation recommande le pragmatisme de commencer par des projets simples. Il est important d'utiliser les relais et les liens existants entre les deux côtés. Pour cette raison, nous avons saisi l'opportunité de la 38e Foire internationale d'Alger pour explorer votre pays. » Le représentant de la CGPME (comptant 1300 PME en Vendée) dit « viser un transfert d'économie vers le Maghreb et non une délocalisation. Ce partenariat consiste à finir en Algérie des produits commencés en France ». Alors que le représentant de la Chambre des métiers de l'artisanat vendéenne précise : « Notre vision est d'apporter une aide au développement local, prendre part aux projets vastes lancés et pousser les chefs d'entreprise français à s'impliquer notamment dans les créneaux de l'automobile, la pêche, la construction de petites embarcations. » D'autres perspectives existent aussi pour ces patrons, tels l'accompagnement de la formation du personnel de la CNAC encadrant les chômeurs promoteurs de plus de 35 ans et la pêche sur la côte kabyle. Une activité pour laquelle les patrons français suggèrent « la possibilité d'introduire la mécanisation dans la maintenance et l'équipement, la transformation, le transport et la logistique ». L'intérêt est d'autant plus grand que « des fonds considérables ont été mis à disposition par le gouvernement algérien et l'Union européenne », précise le représentant de l'artisanat français, sans omettre d'annoncer la tenue en France, fin 2005, d'un colloque sur le développement local auquel seront associés des partenaires algériens. Alors que le directeur régional de la CNAC annonce le projet d'un observatoire économique en vertu des accords signés avec la région de Vendée. « Cet observatoire, dont il ne reste qu'à mettre en place le financement, sera un outil important pour le développement local et d'investissement », indique-t-on.