La journée d'études sur les droits d'auteurs et droits voisins, organisée par la direction de la culture de Tlemcen, a permis une meilleure compréhension des préoccupations des artistes et de sensibiliser ces derniers sur leurs droits. Pour en donner un aperçu, Abdelkader Menad, directeur régional de l'ONDA à Oran, a relaté succinctement l'historique des droits d'auteurs dans le monde avant d'aller au but en expliquant que « la propriété intellectuelle se compose de deux parties : la propriété intellectuelle et les droits d'auteurs. » Et d'ajouter : « La loi de 1997 est plus rigoureuse, elle a réhabilité l'artiste. Cependant, l'application des textes pose problème, sinon, dans notre domaine, tout a été fait. » Qu'en est-il de la contrefaçon, du plagiat et de toute autre tricherie touchant à la dignité du créateur ? « Nous en sommes conscients ; seulement nous ne disposons que de deux contrôleurs pour deux wilayas. C'est donc une question de moyens, sinon, pour toute affaire liée à la contrefaçon ou au plagiat, nous nous sommes toujours constitués partie civile et nous avons toujours accompagné l'artiste dans ses démarches pour recouvrer ses droits. » Abondant dans le même sens, Mohamed Benaâma, responsable de l'ONDA à Tlemcen, dira : « On supplée un marché légal par un marché informel ; c'est illégale et cela ne résorbe pas le chômage. Il faut dire qu'avec les progrès des nouvelles technologies, chaque Algérien est devenu, malheureusement, un potentiel contrefacteur. » Le même interlocuteur donnera plus de détails sur le combat que mène l'office contre la contrefaçon et exhorte les artistes à se rapprocher de leurs services. « L'artiste n'a rien à perdre et tout à gagner. L'auteur est protégé pendant toute sa vie et 50 ans après son décès, et l'artiste a droit à la retraite s'il a un produit sur le marché. » En conclusion, M. Menad interpellera la justice et les services de sécurité : « Les contrefacteurs nuisent à la propriété d'autrui et à l'économie nationale. Cela relève du pénal donc... » Belle initiative que celle prise par la direction de la culture : une rencontre qui a permis un dialogue direct, parfois passionné entre l'office et les auteurs. « Nous avons entrepris de rapprocher les deux parties pour une meilleure communication et cela a marché. Nous rééditerons ce type de rencontres », indique à la fin Miloud Hakim, directeur de la culture.