La 38e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem aura lieu du 23 au 29 juillet prochain avec, à la carte, outre les volets compétition et stage de formation, un symposium de deux jours pour faire le point sur l'évolution du 4e art en Algérie. Les organisateurs veulent mettre les bouchées doubles pour cette nouvelle édition qui « constitue une étape importante parce qu'elle est l'aboutissement d'une période de cinq années consécutives durant laquelle le festival a évolué. » C'est autour du thème « Le mouvement théâtral en Algérie : rétrospective et projection » qu'une brochette d'universitaires, critiques et professionnels de l'art dramatique, a été conviée pour débattre de plusieurs thèmes, comme la naissance du mouvement théâtral en Algérie, le théâtre professionnel, le théâtre et l'Etat en Algérie, l'expérience du mouvement théâtral amateur, la critique, la presse et le théâtre, le théâtre en l'université, la formation et les nouvelles tendances théâtrales en Algérie. Plusieurs personnalités ont été conviées à ce symposium, comme Ahmed Hammoumi, Ahmed Cheniki, Meliani Hadj, Kamel Bendimerad, Bouziane Benachour, Mohamed Kali, Boualem Ramdani, Abdelkader Djeghloul, Benamar Mediene, Taha El Amiri et bien d'autres figures du monde du théâtre. Hommage Cette rencontre, expliquent les organisateurs, est l'aboutissement logique des quatre colloques organisés entre 2001 et 2004. D'autre part, cette nouvelle édition du rendez-vous mostaganémois sera marquée par l'hommage qui sera rendu au défunt Si Djilali Ben Abdelhalim, père fondateur de ce festival, aux côtés de son regretté compagnon de route et ami, Ould Abderrahmane Kaki. Cet hommage, soulignent les organisateurs du festival, lui sera rendu tous les cinq ans avec le grand prix qui portera son nom. Au programme de cette énième édition, figure un stage de formation consacré à la mise en scène et encadré le trio Fadela Assous, Réda Belghiati, Djamel Bensaber et l'Italien Tony Cafiero. Coïncidant avec la célébration du cinquantenaire de la Révolution du 1er Novembre 1954, l'édition de juillet prochain prévoit des projections de films, une exposition et un hommage aux membres de la glorieuse troupe du FLN. Pour le volet compétition, les organisateurs commenceront, à partir de ce mardi, la sélection des 12 troupes devant être retenues pour la compétition officielle ou des représentations hors concours. Cinq regroupements sont prévus à Guelma, Lakhdaria, Tizi Ouzou, Hassi R'mel et Tlemcen. Cette année, les huit troupes en compétition officielle seront « jugées » par un jury présidé par Hamida Aït El Hadj, metteur en scène. Si la préparation du festival se déroule normalement, reste l'incontournable problème de son financement. Le budget est estimé à 8,5 millions de dinars. Les organisateurs ont reçu des promesses mais ils appréhendent cette question qui constitue pour eux un véritable casse-tête. « Où trouver la somme d'argent nécessaire à une bonne cuvée ? », s'interroge-t-on.