La résiliation des contrats de travail de 110 employés (toutes des femmes), parmi près de 850 personnes recrutées par l'APC de Tizi Ouzou pour la « régie communale », a provoqué une vive polémique qui enfle depuis des jours. Les femmes licenciées ont protesté contre la démarche de l'exécutif à majorité FFS et ont demandé au P/APC, M. C. Aït Ahmed, d'étudier les décisions de résiliation au cas par cas. Le maire, qui n'a pas voulu s'exprimer publiquement, a délégué le chargé de communication pour expliquer à la presse que « la pléthore du personnel est le résultat d'un recrutement anarchique d'un personnel, payé sans résultat apparent sur le terrain, par les précédents maires qui se sont succédé à la tête de notre APC ». Selon notre interlocuteur, « le maire a cédé devant la pression des autorités de wilaya qui nous ont bloqué le budget primitif de cette année si nous ne procédons pas à l'assainissement du personnel de la commune ». Ces déclarations ont fait sortir le wali de Tizi Ouzou, M. Ouadah de sa réserve qui a déclaré, lors d'une conférence de presse, que « 73% du budget annuel de l'APC de Tizi Ouzou est absorbé par les 1700 salariés dont on ne voit qu'à peine 150 à 200 personnes qui sont dévouées à leurs tâches ». Personnel pléthorique Pour le paiement des ces vacataires recrutés pour les opérations d'entretien de la ville et la préservation du patrimoine communal, l'APC dépense annuellement près de dix milliards de centimes sans réaliser le moindre projet d'utilité publique. « Le constat que chacun de nous fait quotidiennement sur le terrain suffit amplement pour vérifier mes dires », ajoute-t-il. Et de préciser qu' « à la fin de l'année 2003, l'APC de Tizi Ouzou a bénéficié d'une enveloppe de 40 milliards de dinars qui lui a permis de payer toutes ses dettes. Mais aujourd'hui, elle se retrouve encore endettée de plus de 30 milliards de dinars à cause d'une gestion catastrophique ». Pourtant, à peine installé à la tête de l'actuel exécutif, le P/APC a promis dans une lettre adressée au wali d' « arrêter tout recrutement, le non-renouvellement des contrats de travail et des résiliations échelonnées seront programmées à partir du 1er février 2005 ». Le wali affirme que « cet engagement n'a pas été respecté par M. Aït Ahmed qui a continué, lui aussi, à recruter plus d'une centaine de vacataires en plus des anciens. » Campant sur ses positions concernant la question du déblocage du budget alloué à l'APC de Tizi Ouzou, le wali dira : « Je n'approuverai pas un budget relevant d'une situation de fait accompli. »Une rencontre du P/APC avec la presse locale est prévue aujourd'hui.