Si le wali pense qu'il y a des irrégularités dans la gestion de l'APC depuis mon installation à la tête de l'exécutif en octobre 2004, qu'il saisisse la justice », a lancé jeudi dernier Cherif Aït Ahmed, le président d'APC de Tizi Ouzou, en réponse aux récentes déclarations du wali concernant la gestion de l'APC. Invité au forum organisé par La Dépêche de Kabylie, le conférencier a affirmé qu'il n'a rien à se reprocher. Il s'est dit prêt à rendre public le bilan de huit mois de gestion des affaires de la collectivité. Il a rappelé au passage que la situation de non- gestion dans laquelle se trouve l'APC ne date pas d'aujourd'hui. « Beaucoup de gens en sont responsables », a-t-il martelé. Revenant sur l'affaire de la pléthore du personnel et du licenciement, que certains ont qualifié d'abusif et sélectif, de dizaines de vacataires travaillant à la régie communale, dossier qui est à l'origine du conflit, le P/APC a déclaré qu'une commission d'assainissement sera installée dans deux semaines. « Nous allons réétudier au cas par cas les dossiers des 250 contractuels qui ont été touchés par la résiliations des contrats de travail. Les responsables des licenciements abusifs seront sanctionnés », a-t-il promis. Contrairement au wali qui a déclaré que le P/APC a continué à recruter plus d'une centaine de personnes après l'installation de l'actuel exécutif, M. Aït Ahmed a affirmé n'avoir « recruté que 39 personnes, toutes nécessiteuses, et que les comités de quartiers et villages de la commune ont choisies dans le but d'apaiser la situation explosive qui a duré de 2001 à octobre 2004 ». Est-ce pour acheter la paix sociale ? Le P/APC a répondu non, en soulignant que « prendre en charge les jeunes chômeurs n'est pas une question de populisme sur le dos de l'Etat comme affirmé par nos accusateurs ». Quant à la question du blocage du budget primitif (BP) de 2005 par l'administration de la wilaya qui a exigé l'assainissement du personnel de l'APC de Tizi Ouzou, le conférencier a déclaré que le problème est réglé. « Le BP a été signé par le DAL. Nous devrions avoir notre argent dès cette semaine. Ce qui va nous permettre de payer nos travailleurs qui sont restés sans salaires depuis plus de 6 mois », a-t-il conclu.