La wilaya a conditionné le déblocage du budget primitif par la résiliation de contrats aux contractuels au nombre de 650, dont 60% de femmes. Quelque 650 employés à la commune de Tizi Ouzou sont concernés par la résiliation de contrats de travail. Cette coupe dans les effectifs est rendue inévitable, selon le budget primitif (BP) signé par la tutelle. La pléthore des effectifs absorbe plus de 73% du budget de fonctionnement dans la masse salariale. Pour assainir les rangs des effectifs, la wilaya a conditionné le déblocage du BP par la résiliation de contrats aux contractuels qui sont au nombre de 650, dont 60% de femmes. Les premières résiliations sont déjà signées par le président de l'APC. Elles touchent une centaine de femmes. Les mauvaises langues qualifient la décision de discriminatoire. “Non”, rétorque le responsable de la communication au niveau de l'hôtel de ville. Pour lui, il est vrai qu'il s'agit d'une décision douloureuse mais qui est imposée par la tutelle, faute de voir le BP bloqué. Excluant d'emblée tout relent de misogynie, M. Hadouche, qui a animé un point de presse hier au siège de l'APC, dira que les résiliations de contrat se feront au cas par cas pour éviter la paralysie de certains services, administratif et technique notamment. L'occasion a été donnée au chargé de la communication pour brocarder les prédécesseurs de M. Aït Ahmed. Il a, en effet, incombé les recrutements de complaisance aux anciennes équipes qui ont eu à gérer les affaires de la commune. “Il y a des maires qui ont fait dans le populisme avec ces recrutements tous azimuts. Puisqu'il y a une pléthore de personnels, pourquoi le wali n'a pas arrêté la mascarade à temps”, s'interroge le conférencier, avant d'ajouter : “Il y a même des employés qui n'ont jamais mis les pieds à la mairie, mais qui perçoivent quand même leur salaire.” En tout cas, l'assainissement des effectifs est devenu primordial, selon l'orateur, qui parle de redéploiement du personnel payé dans le cadre de la régie communale. “C'est la seule manière de débloquer le budget primitif de la commune”, dira-t-il. Les contestataires refusent de faire les frais de ces licenciements qu'ils jugent “arbitraires”. Ils ont d'ailleurs tenu un sit-in au sein de la mairie la semaine dernière, mais en vain. Y. A.