En mai 2001, la compagnie australienne de production de gaz et pétrole, Woodside Petroleum Ltd, a trouvé au large de Chinguetty des quantités de plus de 140 millions de barils. Au total, les hydrocarbures offshore atteindraient 1,3 milliard de barils de réserves, soit un dixième environ du potentiel pétrolier de l'Algérie, selon des études techniques faites ces dernières années. Un joint venture entre Woodside et des compagnies américaine, italienne et indonésienne notamment pourrait lancer une production de quelque 75 000 barils/jour d'ici fin 2005 ou début 2006. Trois ans de forages ont confirmé en 2001 l'existence d'un bassin côtier qui court de Nouadhibou au fleuve Sénégal et couvre 160 000 km2 dont 100 000 km2 offshore. Le chercheur d'or, l'Australien Max de Vietri, s'est associé à des investisseurs mauritaniens. Sa compagnie Brimax Petroleum International opère dans deux blocs de l'Est frontalier du Mali et dans deux autres situés entre Nouakchott et le fleuve Sénégal. International Petroleum Grouping (IPG), compagnie dirigée par Nicholas Yellachich, a signé un accord de partage de production avec le gouvernement au début de 2002 concernant le bloc 11 qui s'étend de Nouakchott à la côte nord du pays et recouvre 29 243 km2. Avec trois contrats de partage de production offshore, la Dala Petroleum, l'une des grandes compagnies indépendantes de gaz et de pétrole au Royaume-Uni, est elle aussi présente sur le terrain. Toutefois, les opérateurs du champ offshore de Chinguetty vont devoir dépenser 80 millions de dollars supplémentaires pour développer la zone. Don Voelte, pdg de Woodside, a indiqué, il y a une dizaine de jours à Houston, que le projet allait enregistrer un surcoût de 10 %, principalement à cause des frais de forage des prospects en eaux profondes. Par ailleurs, plusieurs pays désireux d'aider leurs compagnies pétrolières à s'établir en Mauritanie ont mis en place des accords de coopération avec Nouakchott. Sur ce dossier du pétrole, la société Raidco du groupe Alstom a livré à la Mauritanie un patrouilleur d'une valeur de 65 millions d'euros. D'après la revue Maghreb Confidentiel, ce navire viendra renforcer les capacités de surveillance maritime à la vieille de l'exploitation offshore du pétrole dans le pays.