Le chanteur kabyle Rabah Asma se produira jeudi prochain à la salle Ibn Khaldoun. Dans cette même salle il a animé hier une conférence de presse pour présenter son nouvel album intitulé Aïch la vie. L'album compte neuf chansons et un instrumental. Chansons qui puisent leurs thèmes dans le sentimental et le social. « Je chante le quotidien de la société où je vis. Comme j'écoute tous les genres de musique. Je suis comme une abeille, elle butine toutes les fleurs pour faire du miel. Moi, je m'intéresse à tous les genres de musique pour façonner mon œuvre. Il faut s'ouvrir à toutes les cultures sans pour autant se dépersonnaliser », relève Rabah Asma. Il rend hommage à Othmane Bali, décédé récemment, « qui a fait sortir la musique tindi du ghetto auquel elle est condamnée, pour en faire une musique à dimension universelle et très recherchée ». Il croit que « l'artiste constitue le miroir de la société. « J'essaye d'être en harmonie avec mon ton. Je ne suis pas un chanteur engagé. » Revenant sur son dernier album, il indique avoir mis près de 2 ans pour le confectionner. Il espère que son travail sera apprécié par le public. Notons que Rabah Asma s'est initié à la chanson chez les scouts. Admirateur de Sliman Azem, Cheikh El Hasnaoui, Lounis Aït Menguellet, Hnifa et Dahmane El Harrachi, entre autres, il tente à 16 ans, en vain, de se frayer un chemin dans le monde musical. Sans pour autant se décourager, il part en France et en 1985 il réussit à s'imposer par ses mélodies, un mélange de styles kabyle et marocain. Mais, c'est en 1987 que tout le pays le découvre grâce à son album Ayadhu ou Le Vent.