A l'initiative des Etablissements Arts et Culture, la salle Ibn Khaldoun a vibré, jeudi soir, sous les rythmes des chansons de l'artiste Rabah Asma. C'est dans une salle archicomble que le chanteur kabyle, accompagné de ses musiciens, a déchaîné le public. Avec une voix prenante et des instrumentations rythmées, Rabah Asma a charmé plus d'un avec ses anciens et ses nouveaux morceaux. A l'issue de la première chanson, l'artiste demande à ses fans : « L'ambiance vous plaît-elle ? » Des applaudissements nourris traduisent leur satisfaction. « Cela m'encourage à faire mieux », lance le chanteur. En l'espace de quelques secondes, le devant de la scène est envahi par une marée humaine, venue se déhancher au rythme de la musique. Normal, car les compositions de Rabah Asma est une véritable invitation aux fêtes familiales et autres. Avec Ines ines (Dis-lui), Kellafgham Rebbi (Je te supplie), Achou ipouine (Qu'est-ce qui m'a pris ?), Tadjithiyi (Tu m'as laissé) Ayâa ayâa(Allez, Allez), Alkhoukh yebbane (Les pêches mûres)... Rabah Asma a prouvé, encore une fois, qu'il est détenteur d'un talent avéré et que sa musique fait aussi bien bousculer les jeunes et les vieux. Avec des mots simples mais accrocheurs, Asma a chanté le quotidien de la société dans laquelle il vit et a abordé d'autres thèmes d'actualité. Ce concert a été également une occasion, pour lui, de présenter son nouvel album Aïch la vie, dévoilant sa nouvelle vision du jeune Algérien, pris dans le tourment du chômage, et le sentiment du matérialisme sévissant. Nemyxtar, França da yuru, Ved atwalid, Alarmi d-idiyitfuted, Uliw aryurem, Lexyalim, Arwu rayik... Comme pour mieux témoigner du respect et de l'amour qu'il porte à leur idole, certains convives ont allumé leur briquet, d'autres leur téléphone portable. Au bout de deux heures et demie bien pleines, Rabah Asma s'est retiré en promettant de se reproduire très bientôt.