Tout le décorum a été convoqué sur la plage du puits à Béni Saf, à la faveur de l'ouverture de la saison estivale, par Nordine Moussa, ministre du Tourisme. Cette année, ce sont 17 plages qui sont ouvertes à la baignade, soit deux de plus que l'année passée, sachant que ce nombre n'était que de 13 en 2002. Cependant, ce sont dix sites qui vont demeurer interdits aux estivants à cause des difficultés d'accès. Par ailleurs, il a été indiqué que la poursuite de la mise à niveau des sites balnéaires en matière d'aménagement et d'équipement a nécessité le doublement de l'enveloppe financière par rapport à 2004, soit 31 972 346 DA. En outre, si en 2004, la protection civile a estimé l'affluence à 5 342 775 estivants, avec, en août, une moyenne de 96 000 personnes par jour, les prévisions pour 2005 tablent sur 6 millions d'estivants, compte tenu de l'ouverture des deux plages précitées. Néanmoins, le point le plus faible de la saison estivale est certainement dans le déficit en matière de structures d'hébergement. A cet égard, les estivants sont de plus en plus nombreux à opter pour la formule du séjour chez l'habitant. Ainsi, selon une estimation, 50% des cabanons ont fait l'objet d'une location, sans compter les habitations vidées, en partie ou en totalité, par leurs propriétaires et qui ont été également louées. A cet égard, il n'existe que six établissements hôteliers urbains (344 lits), sept autres balnéaires (1 174 lits), quatorze terrains de camping (4 000 lits) et la station thermale de Hammam Bou Hadjar (214). Pour ce qui est de l'investissement, quatorze projets sont en cours de réalisation pour 1 370 lits alors qu'il existe trente demandes d'investissement dont trois étrangères pour 7 500 lits. A noter l'existence de six ZET de 1 036 ha mais dont 254 seulement sont aménageables. La tournée du ministre s'est poursuivie sur la ZET de Rachgoun par une visite aux deux complexes touristiques qui la bordent à ses extrémités, Syphax et El Nabil, deux superbes infrastructures. Aux interrogations de Nordine Moussa quant aux chantiers qui y perdurent, les deux investisseurs ont fait état des difficultés à respecter un échéancier à cause de l'indisponibilité de la main-d'œuvre qualifiée, de la rentabilisation de l'investissement et de l'indisponibilité sur le marché du travail d'un personnel d'hôtellerie qualifié. Le ministre qui a reconnu l'existence de cette dernière contrainte, a cependant rejeté le transfert des problèmes des investisseurs sur l'administration. Ce qui a fait réagir son premier interlocuteur qui lui rappela qu'ils avaient enduré un sinistre durant une décennie, un sinistre qu'il ne convient pas de mettre entre parenthèse pour, aujourd'hui, leur demander des comptes comme si rien n'avait été. Cependant, l'on apprend que, pour ce qui est du complexe El Nabil, une embellie s'annonce grâce à un accord avec des tours opérateurs étrangers. Ainsi, à la fin de l'été des touristes d'Italie y sont attendus. La visite du ministre s'est poursuivie au troisième complexe touristique que compte désormais la wilaya, celui de Terga, pour finir à Bouzedjar où il a inauguré la nouvelle route côtière de 17 km qui relie la station balnéaire de Madagh à celle de Bouzedjar, Madagh qui a bénéficié d'un très réussi aménagement.