C'est l'été, malgré un temps maussade, la mer ne tardera pas à lancer son invite. Cette année le nombre de plages autorisées à la baignade est en augmentation. Le ministre du Tourisme, Nouredine Moussa, lors de son passage ce matin sur les ondes de la Chaîne III, a réfuté l'idée selon laquelle le nombre des plages autorisées à la baignade se rétrécit d'année en année. «L'année 2004, nous étions à 285 plages autorisées à la baignade et nous sommes passés à 293 plages en 2005, alors que cette année, 309 plages seront déclarées bonnes pour la baignade.» Pour ce qui est des plages interdites, il dira qu'il va falloir commencer le travail de la dépollution avec les stations de traitement des eaux usées avant de rappeler que la cause de leur fermeture n'est pas due uniquement à la pollution. «De nombreuses plages fermées sont dangereuses à la baignade ou alors difficiles d'accès», précisera M. Moussa. «Nous refusons de considérer la saison estivale comme une simple activité routinière. Il faut plutôt l'inscrire dans une approche stratégique globale et en faire un vecteur de développement du tourisme, lui-même générateur de richesses», a-t-il plaidé. Deux clientèles seront ciblées, les expatriés qui, de retour au bercail, feront tout pour profiter du soleil au bord de la mer, et des touristes étrangers qui «commencent à reprendre, quoique timidement, la destination algérienne». Les deux clientèles ont un dénominateur commun : «de l'argent qui va rentrer dans les caisses» de l'avis du premier responsable du secteur. Le ministre fera rappeler que la saison estivale est, avant tout, «une affaire économique». «Elle doit avoir des retombées sur l'emploi et la dynamisation de l'activité économique et commerciale au niveau local», précise-t-il, et d'ajouter que cela ne pourrait se faire sans «une mobilisation accrue et totale des collectivités locales, des opérateurs touristiques et économiques ainsi que de toute la société civile». Des initiatives sont entamées dans ce sens. «Désormais, la préparation de la saison estivale se fera sur le terrain en s'appuyant sur le département du tourisme qui aura comme tâche de réguler et de coordonner toutes les activités. La saison 2006, dira le ministre, est «placée sous la thématique de la qualité car nous voulons réhabiliter nos consommateurs dans leurs droits et fixer un grand nombre d'estivants algériens dans les pôles de tourisme d'été que sont les stations balnéaires». La deuxième nouveauté est la mise en place d'un cahier des charges par un arrêté interministériel définissant les modes de convention de la profession et de l'exploitation touristique. Ce dernier permettra une meilleure gestion de la concession des plages et permettra aussi aux estivants de bénéficier de très bonnes prestations. Des infrastructures adéquates avec le reclassement des hôtels, de l'hygiène, de la tranquillité, de l'animation, seront le socle d'un tourisme de qualité en remplacement du très encombrant tourisme à bas prix.