Une université d'été à l'attention des associations de la société civile sera organisée du 30 juillet au 12 septembre 2005 par la fondation allemande Friedrich Ebert. Un cursus de dix modules étant ficelé, il sera dispensé en quatre sessions de dix jours dans autant de grandes villes d'Algérie, à savoir Annaba (du 30 juillet au 8 août), Alger (du 10 au 19 août), Oran (du 22 au 31 août) et Ghardaïa (du 3 au 12 septembre). L'encadrement sera assuré par onze experts algériens spécialisés dans la communication, le droit, le management, le montage de projets ou encore les finances et la fiscalité. En somme, une série de modules afin d'outiller un mouvement associatif connu pour ses carences communicationnelles et managériales. Les concepteurs du programme ont d'ailleurs élaboré les cours en tenant compte de cette réalité. Le premier module est tout simplement intitulé « Connaître le mouvement associatif ». Il apportera aux participants « les connaissances sur l'histoire du mouvement associatif ainsi que ses principales caractéristiques et sa place dans les sociétés actuelles ». Les « étudiants » de la fondation Friedrich Ebert devront apprendre à manager une association, à choisir et à animer les équipes en association, pouvoir organiser et exploiter un évènement et y impliquer les médias. Des cours sur la maîtrise des techniques comptables et fiscales et la gestion du risque administratif, civil et pénal du dirigeant associatif font partie aussi du programme. Au plan organisationnel, un problème demeure : les autorités de la wilaya de Annaba n'ayant pas encore autorisé la tenue de la session « bônoise » de cette université d'été. « Nous ne comprenons pas ce silence d'autant plus que notre fondation active en Algérie dans un cadre légal et a eu à organiser des manifestations dans différentes localités du pays sans le moindre problème », a déclaré, hier, Peter Skalweit, responsable de la section algérienne de Friedrich Ebert. Créée en 1925 par le président social-démocrate allemand Friedrich Ebert, la fondation est installée depuis 2002 en Algérie. Elle œuvre aux côtés de ses partenaires que sont les organisations de la société civile, les médias, les institutions de l'Etat et les syndicats pour « la promotion et l'enracinement de la démocratie, la consolidation de l'Etat de droit par la formation et l'éducation civique ».